Le Parlement arabe a condamné lundi les attaques menées au moyen de drones chargés d'explosifs et de missiles balitistiques par la milice houthie yéménite contre des cibles dans le sud-ouest de l'Arabie saoudite.
"L'escalade continue et la prise pour cible de civils en Arabie saoudite démontrent le mépris des Houthis pour le droit international et leur rejet de tous les efforts politiques pour mettre fin à la crise au Yémen", a déclaré le Parlement arabe dans un communiqué.
Le Parlement a réaffirmé son soutien à l'Arabie saoudite dans les mesures que ce pays a pris pour protéger la sûreté et la sécurité de ses territoires, ajoutant que "la sécurité des Saoudiens est un pilier essentiel de la sécurité nationale arabe".
Le Parlement arabe a attribué l'agresion des milices houthies à la réticence de la communauté internationale à adopter une position ferme pour décourager toutes les transgressions.
La chaîne de télévision saoudienne Al-Arabiya a rapporté dimanche soir que la coalition dirigée par l'Arabie saoudite avait intercepté et détruit six drones chargés d'explosifs et un missile balistiques tirés par la milice houthie depuis le Yémen en direction des villes frontalières du sud de l'Arabie saoudite.
Cette attaque est survenue un jour après que la milice houthie a perdu des dizaines de combattants dans une bataille contre les forces gouvernementales saoudiennes appuyées par des frappes aériennes de la coalition dans la province de Marib dans le centre du Yémen, selon des sources militaires du gouvernement yéménite.
Les Houthis ont lancé en février une offensive majeure pour s'emparer de cette province pétrolifère. Ils ont depuis intensifié leurs tirs de missiles et leurs attaques de drones à travers la frontière visant des villes et des installations pétrolières d'Arabie saoudite. La plupart de ces attaques ont été déjouées par la coalition saoudienne, selon des médias.
Le Yémen est embourbé dans une guerre civile depuis la fin 2014, lorsque le groupe rebelle houthi, soutenu par l'Iran, s'est emparé d'une grande partie du nord du pays, forçant le gouvernement de Abd-Rabbu Mansour Hadi, soutenu par la communauté internationale, à quitter Sanaa, la capitale du pays. La coalition dirigée par l'Arabie saoudite est intervenue en 2015 dans le conflit au Yémen pour soutenir le gouvernement de M. Hadi.
