Selon l’ancien ambassadeur d'Italie en Chine, les sanctions américaines et européennes contre la Chine violent le droit international

Le 9 avril, heure locale, l'ancien ambassadeur d'Italie en Chine Alberto Bradanini a déclaré dans une interview accordée au média italien local Faro di Roma que les récentes sanctions imposées par les États-Unis et l'Union européenne contre la Chine sont une violation du droit international, soulignant qu’elles n’ont pas été adoptées par le mécanisme du Conseil de sécurité des Nations Unies et que ce sont des décisions unilatérales. C'est, estime t-il, une façon pour les États-Unis de mettre en œuvre la « guerre froide » contre la République populaire de Chine.

Selon M. Bradanini, aujourd'hui, le statut économique des États-Unis est devenu moins important du fait de la montée en puissance de nombreux pays. Dans le même temps, à cause de guerres illégales et de violations systématiques des droits de l'homme, la crédibilité des États-Unis a diminué en de chute libre : la mort de 600 000 personnes en Irak, 250 000 personnes en Syrie et au moins 20 000 personnes en Libye, ainsi que les morts et les blessés au Yémen et en Afghanistan, les mauvais traitements infligés aux détenus dans les prisons de Guantanamo et d'Abou Ghraib, et les parents immigrés qui ont été séparés de force de leurs enfants le montrent clairement.

L’ancien ambassadeur estime que la Chine est un défi à l'hégémonie mondiale des États-Unis, et souligné que, dans le même temps, les efforts de la Chine en faveur d’un pluralisme politique, économique et culturel mondial sont la garantie de la paix par rapport à l'unilatéralisme militaire des États-Unis.

Du point de vue de l'Union européenne, les sanctions précédentes contre la Russie ont causé de graves pertes économiques à ses États membres, et maintenant le bloc impose des sanctions à la Chine, son deuxième partenaire commercial. Rappelant aussi que des troupes américaines sont stationnées en Europe depuis 76 ans, M. Bradanini a cité la théorie de Machiavel, selon laquelle la principale forme d'indépendance est l'indépendance militaire. Sur cette base, affirme t-il, il est difficile de dire que l'Union européenne est vraiment indépendante.

M. Bradanini pense enfin que de nombreuses déclarations sur le Xinjiang qui se sont propagées dans le monde occidental sont fausses. Dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, a-t-il noté, il existe un grand nombre de lieux religieux, notamment des mosquées, des églises, des temples, des temples taoïstes, etc. Le droit des gens à la croyance religieuse repose sur certaines bases, qui ont besoin de stabilité, d'unité nationale, de sécurité nationale et d'ordre public. Il est par ailleurs totalement faux de dire qu'un génocide est en cours au Xinjiang, a-t-il poursuivi, ajoutant qu’il suffit simplement de vérifier la croissance démographique de l’ethnie ouïghoure de 1978 à 2018 pour arriver à cette conclusion.