Au moins 50 personnes ont perdu la vie lors d'une probable épidémie de choléra qui s'est déclarée cette année en plusieurs endroits du Nigeria, ont confirmé mardi les autorités.
Le fléau est présent dans huit Etats à travers tout le pays (Nasarawa, Sokoto, Kogi, Bayelsa, Gombe, Zamfara, Delta et Benue), a précisé le Centre nigérian de contrôle des maladies (NCDC).
"En date du 28 mars, 1.746 cas suspects, dont 50 décès, soit un taux de létalité de 2,9%, ont été signalés", a confié le directeur général du NCDC, Chikwe Ihekweazu, à des journalistes à Abuja.
Cette maladie épidémique contagieuse qui, dans sa forme la plus virulente, peut entraîner une diarrhée hydroélectrolytique mortelle est endémique au Nigeria. Ce pays a ainsi connu plus de 16.000 cas en 2018, selon le NCDC.
Le choléra frappe d'ordinaire lors de la saison des pluies et le plus souvent dans les zones victimes de mauvais assainissement, de surpopulation, d'eau impropre et où la défécation en plein air est une pratique courante.
Celle-ci est appelée à disparaître d'ici 2025 conformément aux Objectifs de développement durable (ODD) de l'ONU, si l'on en croît un décret signé en novembre 2019 par le président Muhammadu Buhari. Ce dernier a aussi appelé à se battre pour l'approvisionnement en eau et son assainissement.
