La production de vaccins contre le COVID-19 en France va débuter mercredi avec pour objectif de produire 250 millions de doses d'ici la fin 2021, ont annoncé plusieurs médias français ce lundi.
L'usine de Delpharm située à Saint-Rémy-sur-Avre en Eure-et-Loir, à une centaine de kilomètres à l'ouest de Paris, va être la première à produire les flacons de Pfizer, étant déjà sous contrat avec Pfizer et BioNTech depuis plusieurs années. "C'est un vrai challenge industriel. Nous avons réussi en cinq mois à adapter notre appareil productif et à finaliser le transfert du vaccin alors qu'en temps normal, nous aurions mis 18 mois", a déclaré Stéphane Lepeu, directeur général délégué de Delpharm, cité ce lundi par plusieurs médias.
Delpharm aura en charge la totalité de la chaîne de fabrication à réception des vaccins sous forme de poches congelées, assurant sur place le remplissage des flacons, leur contrôle, leur conditionnement et leur congélation. Le groupe pharmaceutique a investi 10 millions d'euros et recruté 60 personnes. "Nous avons acheté 55 congélateurs et cinq tonnes de glace carbonique seront nécessaires pour assurer l'expédition à -70°C de chaque lot de vaccins", a expliqué M. Lepeu.
Le vaccin arrivera sous forme de poches congelées chez Delpharm en provenance de deux sites de fabrication, en Belgique pour Pfizer et en Allemagne pour BioNTech. Les doses fabriquées seront destinées aux vaccinodromes. Plusieurs d'entre eux sont déjà opérationnels, notamment le Stade de France en Seine-Saint-Denis, au nord de Paris, ainsi que les stades de Lyon, Marseille ou encore Le Havre.
L'usine de Recipharm située à Monts, en Indre-et-Loire, lancera sa production mi-avril sous licence Moderna. D'autres usines françaises vont produire des vaccins durant l'été, dont la société pharmaceutique Sanofi qui produira son propre vaccin en partenariat avec Janssen.
Le gouvernement français a fixé comme objectif le nombre de 10 millions de personnes vaccinées à la mi-avril.
