Le bilan d'un incendie dans un centre de détention de migrants à Sanaa, la capitale du Yémen, s'élève à 60 décès, a déclaré mardi un responsable du groupe Houthi.
Cet incendie, survenu dimanche dernier, a également fait plus de 100 blessés, a fati savoir ce responsable aux médias locaux.
La surpopulation et le chaos qui régnaient dans ce centre, destiné à retenir des migrants entrés "illégalement" dans le pays, ont contribué à causer de lourdes pertes, a-t-il indiqué, ajoutant que des migrants africains et du personnel de l'installation figurent parmi les victimes.
Une commission d'enquête a été établie, a-t-il noté.
Dans un communiqué publié lundi soir, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a confirmé que l'incendie avait ravagé l'installation contrôlée par les autorités du groupe Houthi à Sanaa, et a appelé à "un accès humanitaire urgent aux migrants blessés".
"Le nombre total de migrants qui sont morts dans l'incendie du centre de détention (...) reste non confirmé, car les registres officiels n'ont pas encore été publiés", a dit l'OIM.
"Nous sommes confrontés à des difficultés pour accéder aux blessés en raison d'une présence accrue de la sécurité dans les hôpitaux", selon l'organisation.
Le Yémen reste un pays de transit pour des dizaines de milliers de migrants qui voyagent entre la corne de l'Afrique et l'Arabie saoudite malgré des années de guerre.
Selon l'OIM, le nombre de migrants arrivant au Yémen a chuté de plus de 138.000 en 2019 à un peu plus de 37.500 en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19.
Le Yémen a sombré dans la guerre civile depuis la fin de 2014, lorsque les rebelles houthis ont pris le contrôle de plusieurs provinces du nord et ont forcé le gouvernement du président Abd-Rabbo Mansour Hadi à quitter Sanaa.
Une coalition panarabe dirigée par l'Arabie saoudite est intervenue dans le conflit yéménite en mars 2015 pour soutenir le gouvernement de M. Hadi.
