Aucun élément ne soutient la thèse d'une "diplomatie du piège de la dette" de la part de la Chine (presse)

Par : Norbert |  Mots clés : Chine-diplomatie-dette
French.china.org.cn | Mis à jour le 25-02-2021

Aucun élément ne soutient la thèse de Washington portant sur une présumée "diplomatie du piège de la dette" de la part de la Chine, selon un article publié dimanche par le quotidien South China Morning Post.

"Aucun élément ne prouve que la Chine viserait à délibérément pousser les pays pauvres vers la dette afin de s'emparer de leurs actifs ou d'obtenir un plus grand rôle dans leurs affaires intérieures, ont déclaré des chercheurs et analystes, ce qui contredit la thèse de Washington sur une 'diplomatie du piège de la dette' de la part de Chine", affirme l'article.

Deborah Brautigam, professeure d'économie politique internationale à l'Université Johns Hopkins ainsi que directrice fondatrice de l'Initiative de recherche Chine-Afrique (CARI), considère que la thèse du "piège de la dette" est un mythe, poursuit l'article.

Après avoir passé en revue des milliers de documents portant sur les prêts chinois, dont la plupart pour des projets en Afrique, la CARI a indiqué qu'elle n'avait trouvé aucune preuve attestant que la Chine accaparerait les actifs d'autres pays en cas de défaut de paiement de leurs prêts, d'après le quotidien.

Cette révélation intervient alors que des dizaines de pays africains sont confrontés à un risque élevé ou une situation de surendettement. La plupart de ces pays, y compris l'Angola, l'Ethiopie, le Kenya et la Zambie qui font partie des plus gros emprunteurs de la Chine, ont demandé un allègement de leur dette. Beijing a depuis offert un allègement de la dette à plus de 20 pays et, pour certains, a annulé les prêts à taux zéro qui arrivaient à échéance en 2020, selon le ministère chinois du Commerce.

Prenant l'exemple de certaines informations selon lesquelles la Chine aurait pris le contrôle du port sri-lankais de Hambantota quand le pays d'Asie du Sud a pris du retard dans le paiement du service de sa dette, le journal a cité les chercheurs de la CARI pour expliquer que c'était en fait le Sri Lanka qui avait privatisé 70% du port financé par la Chine au profit d'une entreprise chinoise.

"La thèse américaine d'une diplomatie du piège de la dette est erronée car elle manque de nuances", a indiqué David Shinn, professeur à l'Ecole Elliott des affaires internationales de l'Université George Washington, cité par le South China Morning Post.

"La véritable problématique est que la Chine détient 20% de la dette africaine et non pas la diplomatie du piège de la dette", selon M. Shinn.

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Source: Agence de presse Xinhua
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