Les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) ont pointé du doigt les rebelles du mouvement des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) dans la mort de l'ambassadeur italien survenue au cours d'une embuscade dans la province du Nord-Kivu.
Dans un communiqué publié par le ministère de l'Intérieur dans la soirée de lundi, les autorités congolaises affirment que les éléments rebelles actifs dans cette zone sont à l'origine de cette attaque qui a coûté la vie à trois personnes dont l'ambassadeur d'Italie Luca Attanasio, son garde du corps et un chauffeur congolais.
Le diplomate italien et sa suite effectuaient un voyage humanitaire à bord d'un convoi du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies, dans le territoire de Rutshuru, à quelques kilomètres de la ville de Goma, le chef-lieu de la province.
Interrogé depuis Goma, le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Carly Nzanzu, a affirmé que les rebelles ont stoppé le convoi par des tirs avant de faire descendre les passagers, dont l'ambassadeur.
"Selon les témoignages que nous avons recueillis auprès des rescapés, les rebelles voulaient de l'argent auprès de l'ambassadeur. Ils ont pris tous les passagers pour les conduire dans la brousse. Et quelques minutes après, ils ont tué le chauffer congolais puis le garde du corps de l'ambassadeur sur place", a déclaré M. Nzanzu.
D'après lui, l'ambassadeur italien a été touché par les tirs des rebelles lors d'échanges de coups de feu avec l'équipe des gardes du parc des Virunga appuyés par les éléments de la force armée de la RDC (FARDC) alertée par l'attaque. L'ambassadeur a succombé à ses blessures quelques minutes après.
Dans un message télévisé, la ministre des Affaires étrangères Marie Tumba Nzenza a exprimé le regret du gouvernement, avant de présenter les condoléances au gouvernement italien.
"Nous promettons que notre gouvernement va tout mettre en œuvre pour trouver les auteurs de cette ignoble attaque", a-t-elle annoncé.
Dans un autre communiqué publié tard dans la soirée de lundi, le président Félix Tshisekedi a condamné cette attaque "du terrorisme qui a coûté la vie à l'ambassadeur d'un pays ami de la RDC, avant d'instruire les services compétents pour que la lumière soit faite sur ces crimes odieux dans les meilleurs délais et que leurs auteurs soient identifiés et traduits devant la justice".
Plusieurs groupes armés sont actifs dans le parc national des Virunga, dont différentes factions de miliciens qui lancent régulièrement des attaques contre les véhicules des commerçants qui empruntent quotidiennement cette route.
