Frappé de plein fouet par sa deuxième vague de COVID-19 avec une augmentation du nombre de nouveaux cas et de morts, le Sénégal veut lancer sa campagne de vaccination avant la fin du mois de février au plus tard.
Avec un bilan provisoire de 29.914 cas positifs dont 24.597 guérisons et 724 décès en 11 mois de présence de la pandémie, le Sénégal fait partie des pays de la région ouest-africaine les plus touchés.
Depuis mi-janvier, les autorités ont décrété l'état d'urgence sanitaire dans la capitale et la région de Thiès, les deux localités les plus touchées, avec un couvre-feu de 21 heures à 5 heures du matin.
Malgré les mesures sanitaires, les nouvelles infections continuent d'augmenter. Les autorités politiques et religieuses, entre autres, multiplient les appels pour sensibiliser les populations mais dans certains endroits ou secteurs, les gestes barrières ne sont pas toujours respectés.
Face à cette situation, le chef de l'Etat sénégalais Macky Sall a invité mercredi en Conseil des ministres à redoubler de vigilance face à la propagation du COVID-19.
Selon le président, il est urgent de redoubler de vigilance, d'engagement et de résilience pour endiguer au plus vite la maladie, à travers le respect individuel et collectif des mesures barrières et des précautions sanitaires préventives.
Il a demandé à son gouvernement, au regard des effets de la pandémie de COVID-19 sur l'économie et l'équilibre de la société, d'anticiper et d'agir avec rapidité et "diligence".
M. Sall a souhaité l'accélération des procédures et la mobilisation de toutes les ressources humaines et financières requises afin de vacciner dans les meilleurs délais les populations cibles prioritaires identifiées.
Il a instruit en ce sens son ministre de la Santé, en relation avec son collègue des Finances et du Budget et les autres ministres concernés, de prendre toutes les dispositions sanitaires, logistiques, financières et de mobilisation sociale nécessaires au lancement sur l'ensemble du territoire national des campagnes de vaccination à la fin du mois de février au plus tard.
M. Sall veut aussi un point hebdomadaire en Conseil des ministres sur les statistiques de vaccination anti-COVID-19 aux niveaux national et international.
Les autorités sanitaires sénégalaises ont entamé la préparation de la campagne de vaccination pour la lutte contre la pandémie de COVID-19.
En fin de semaine dernière, le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, a réceptionné un important lot d'équipements dans le cadre du déroulement de la stratégie de vaccination.
Selon le coordonnateur du Programme élargi de vaccination (PEV), Ousseynou Badiane, le Sénégal est "prêt" à recevoir les doses anti-COVID-19.
''Dans le cadre du mécanisme COVAX, nous devons recevoir 1.300.000 doses du vaccin d'AstraZeneca. En plus, l'Etat est en discussion avec la Chine pour 200.000 doses'', a-t-il fait savoir dans un entretien avec le quotidien pro-gouvernemental Le Soleil.
M. Badiane a précisé que le Sénégal dispose d'équipements à tous les niveaux pour recevoir ces vaccins et les déployer.
Les autorités sanitaires, dans une première phase, ont pour objectif prioritaire de vacciner 20% de la population, soit 3,5 millions de Sénégalais.
