France : le déficit commercial se creuse de 7,3 milliards d'euros en 2020

Par : LIANG Chen |  Mots clés : France-économie-commerce
French.china.org.cn | Mis à jour le 05-02-2021

Le déficit commercial de la France a augmenté de 7,3 milliards d'euros en 2020 par rapport à 2019, atteignant 65,2 milliards d'euros, selon les chiffres publiés ce vendredi par les douanes françaises.

"Malgré l'ampleur du choc, ce déficit reste inférieur au point bas observé en 2011 (-75,0 Md€)", ont expliqué les douanes, ajoutant que "dans ce contexte exceptionnellement défavorable, à l'instar de nombreuses autres économies comparables, le commerce extérieur de la France a subi une importante dégradation par rapport à la situation qui prévalait avant-crise".

Les exportations de biens de la France sont en baisse de 15,9% par rapport à 2019, soit un repli du même ordre que celui observé lors de la crise financière de 2009 (-17,0%). Les importations diminuent également fortement, mais dans une moindre mesure (-13,0%), ont précisé les douanes.

"Les résultats de notre commerce extérieur en 2020 sont le reflet de la crise inédite qui a frappé notre économie et désorganisé les marchés mondiaux. Dès le mois de mars, le gouvernement a mis en place des mesures d'urgence massives qui ont permis à nos exportateurs de résister au choc : le nombre d'entreprises exportatrices est quasiment stable par rapport à 2019, à plus de 128.000. La reprise des exportations a été rapide et soutenue au second semestre, dépassant même en fin d'année leur niveau habituel pour certains secteurs comme l'automobile. J'y vois le signe que nos fondamentaux sont solides", a déclaré Franck Riester, ministre français délégué auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, en charge du Commerce extérieur et de l'Attractivité.

"En 2021, à l'heure où les cartes sont rebattues, l'international sera un levier de croissance pour nos entreprises, et nous sommes déterminés à leur donner tous les moyens pour oser l'export, pour aller gagner des parts de marché nouvelles", a-t-il ajouté.

Dès le premier trimestre 2020, les échanges commerciaux de la France se sont progressivement dégradés avec l'ensemble des régions du monde, au fil de l'aggravation de la pandémie. La reprise s'est amorcée dès le mois de mai, à un rythme hétérogène selon les partenaires, les exportations ont repris rapidement vers la Chine (+20,4% entre le premier et le second semestre) et vers l'Union européenne (+13,5%).

En revanche, la reprise des exportations françaises vers les Etats-Unis a été moins dynamique (+3,3% entre le premier et le second semestre). Sur l'ensemble de l'année, les exportations vers l'UE-27 résistent mieux (-13,0%) que vers les pays tiers (-19,3%), "notamment du fait de l'intégration des chaînes de valeur européennes au sein du marché intérieur européen", ont expliqué les douanes.

A l'exception des produits pharmaceutiques, qui enregistrent une progression (+4,7% de hausse des exportations par rapport à 2019), l'ensemble des secteurs de biens voient leurs échanges se replier. Le secteur le plus fortement touché par la baisse des exportations est l'aéronautique (-45,5% par rapport à 2019), durement frappé par la crise. Moins exposées, les exportations agricoles et agroalimentaires ont mieux résisté (-3,4%). Les exportations du secteur automobile, qui avaient particulièrement souffert au premier semestre (-37,7% par rapport au premier semestre 2019), ont bénéficié d'une reprise marquée au second semestre, limitant ainsi la baisse sur l'ensemble de l'année (-18,7%).

Du côté des importations, les produits énergétiques enregistrent le repli le plus important (-39,8%), permettant un allègement de près de moitié de la facture énergétique. Les échanges de produits utilisés pour faire face à l'épidémie ont quant à eux bondi de +231,7%.

Concernant les perspectives pour 2021, les douanes françaises estiment qu'elles restent "très incertaines", et seront fonction "de l'évolution de l'épidémie, du rythme de reprise de l'activité mondiale, mais aussi de l'évolution des tensions commerciales et des risques protectionnistes".

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Source: Agence de presse Xinhua
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