Des émeutes ont eu lieu dans plusieurs villes néerlandaises pour la troisième nuit d'affilée lundi soir afin de protester contre les mesures de confinement liées au COVID-19 et l'introduction d'un couvre-feu. La police a déclaré avoir arrêté au moins 151 suspects.
Dans le sud de Rotterdam, des magasins ont été pillés et des officiers de police attaqués, ce qui a mené à l'arrestation d'une cinquantaine de manifestants et fait un blessé dans les rangs de la police, a rapporté le site d'informations NL Times.
A Den Bosch (nord), des dizaines d'émeutiers habillés en noir ont pillé des magasins et mis le feu à une voiture. Le maire de la ville a fermé les routes d'accès à Den Bosch lundi soir pour empêcher que davantage de personnes ne prennent part aux émeutes du centre-ville.
Des émeutes ont également eu lieu à Haarlem, La Haye, Geleen, Helmond, Zwolle, Almelo, Breda, Veenendaal et Tilbourg.
Le maire de Haarlem, Jos Wienen, a qualifié ces émeutes et actes de vandalisme d'inacceptables, tandis que la parlementaire du CDA Wytske Postma a déploré sur Twitter que "jusqu'à présent, les pillages de magasins survenaient toujours dans d'autres pays, pas ici", selon NL Times.
Le Syndicat de la police néerlandaise a indiqué que ces confrontations entre manifestants et policiers étaient les plus graves des 40 dernières années et qu'elles dureraient probablement encore plusieurs jours.
Pour lutter contre la propagation du COVID-19, le gouvernement néerlandais a mis en place un couvre-feu de 21h à 4h30 à partir de samedi soir.
Cette mesure s'ajoute à l'actuel confinement par crainte de la propagation du variant du SRAS-CoV-2 initialement détecté au Royaume-Uni, bien que les chiffres des infections aux Pays-Bas soient en baisse.