L'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) a salué vendredi l'intention récemment annoncée par le président américain Joe Biden de prolonger de cinq ans un traité bilatéral avec la Russie sur la réduction et la limitation des armes nucléaires stratégiques.
Le Nouveau traité sur la réduction des armes stratégiques (New START), qui fixe limite à 1.550 les ogives nucléaires que les deux pays peuvent déployer, doit expirer en février. Or, les arsenaux nucléaires américain et russe ne seront plus contrôlés pour la première fois depuis 1972 si aucune prolongation ne venait à être négociée.
"Je me réjouis de l'annonce du président Biden", a déclaré le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, lors d'une conférence de presse au côté de la présidente géorgienne, Salomé Zourabichvili, lors de sa visite au siège de l'Alliance à Bruxelles.
"J'ai déclaré à plusieurs reprises que nous ne devrions pas nous retrouver dans une situation où l'on n'aurait aucun accord, aucune limitation du nombre de têtes nucléaires", a-t-il ajouté.
Le même jour, le Kremlin a déclaré qu'il se félicitait de la proposition américaine, ajoutant que tout dépendra des détails de la proposition.
"La Russie est favorable à la préservation du New START et à l'extension de ce traité, avec qui un délai pourrait être utilisé pour mener des négociations appropriées", a rapporté l'agence de presse TASS, citant le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Il est important de prendre en considération les préoccupations des uns et des autres, a-t-il dit.
Le New START, signé en 2010, reste le seul pacte de contrôle des armes nucléaires en vigueur entre les deux superpuissances nucléaires.
Les deux parties ne sont pas parvenues à un accord l'an dernier, car la précédente administration Trump a rejeté une proposition russe visant à prolonger le traité d'au moins un an sans conditions.
