La Commission de l'Union africaine (UA) a souligné vendredi l'importance du développement des infrastructures en Afrique pour réaliser l'intégration continentale et la facilitation du commerce.
"Les infrastructures en Afrique dans la prochaine décennie" constitueront "un pilier de la réalisation de l'intégration nécessaire et de la facilitation du commerce du continent", a déclaré la commissaire aux Infrastructures et à l'Energie, Amani Abou-Zeid, suite à une récente réunion ministérielle sur ce sujet.
La reprise post-COVID-19 "nécessite de placer sur une voie rapide le développement des infrastructures en Afrique afin de renforcer la résilience et d'améliorer les conditions de vie et les économies", a-t-elle noté.
La pandémie de nouveau coronavirus "a également accéléré la numérisation, fait ressortir les lacunes en matière d'énergie dans les zones rurales et souligné la nécessité de développer des infrastructures qui soient intelligentes, inclusives et durables", a ajouté la commissaire.
Elle a également appelé tous les pays membres de l'UA, les communautés économiques de la région ainsi que d'autres parties concernées "à coordonner leurs efforts en faveur de la réalisation des ambitions" dans ce domaine.
Le haut représentant de l'UA pour le Développement des infrastructures en Afrique, Raila Odinga, a pour sa part proposé de créer "un Fonds africain d'infrastructures continentales sous les auspices de l'UA pour mutualiser les ressources".
Un tel financement se concentrera sur une combinaison de ressources domestiques et d'investisseurs privés, a-t-il ajouté.
"Chaque année, nous enregistrons un déficit d'entre 60 et 90 milliards de dollars en matière de financement des infrastructures. Nous avons besoin de plans efficaces pour mobiliser les ressources afin de financer les projets identifiés du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique", a ajouté M. Odinga.
