La directrice du fonds global Education sans délai (Education Cannot Wait, ECW), Yasmine Sherif, a entamé mercredi une visite de trois jours au Burkina Faso pour constater les besoins éducatifs des enfants touchés par les crises multiples qui affectent le pays et annoncer de nouveaux financements pour y répondre.
Ce fonds hébergé par l'UNICEF a précisé dans un tweet que Mme Sherif et son équipe entendent à cette occasion "faire le point sur les besoins et la réponse urgente en éducation pour les filles et les garçons vulnérables touchés par la crise au Sahel".
Elle inspectera notamment les programmes d'éducation en situation d'urgence financés par ECW afin de constater l'impact positif des interventions mises en œuvre, notamment pour assurer la continuité de l'éducation pendant la pandémie de nouveau coronavirus.
La directrice d'ECW s'entretiendra également avec des familles déplacées par les violences et rencontrera des partenaires tels que le gouvernement burkinabè, les Nations Unies, la société civile et les donateurs publics et privés afin de mobiliser davantage de moyens pour assurer une éducation de qualité aux filles et garçons touchés par l'insécurité, la pandémie, l'extrême pauvreté, l'insécurité alimentaire et le changement climatique.
Mme Sherif devrait annoncer un nouveau financement d'ECW pour un programme pluriannuel de résilience visant à assurer l'accès à une éducation de qualité pour plus de 800.000 enfants et jeunes touchés par la crise au Burkina Faso.
Plus de 2,6 millions d'enfants et d'adolescents sont déscolarisés dans ce pays, selon l'ECW. La situation est particulièrement préoccupante dans les zones les plus affectées par les violences et les catastrophes naturelles (épidémies, inondations, sécheresse). Depuis 2015, le Burkina Faso est la cible d'attaques terroristes ayant fait à ce jour des centaines de morts et des milliers de déplacés.
