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Les émeutes de Capitol Hill mettent en relief la retenue de la police hongkongaise lors des troubles de 2019

French.china.org.cn | Mis à jour le 08. 01. 2021 | Mots clés : Capitol,police hongkongaise


Les scènes de violences et de chaos mercredi soir à Capitol Hill − au cours desquelles quatre personnes ont trouvé la mort, dont une abattue par la police du Capitole des Etats-Unis − ont rappelé à de nombreux Chinois les émeutes de Hong Kong en 2019, qui avaient pris pour cible le bâtiment du Conseil législatif (LegCo). Cependant, à la différence notable de leurs homologues du Capitole, les policiers de Hong Kong avaient réagi avec la plus grande retenue, notent certains internautes. 

Les politiciens et les médias occidentaux avaient alors accusé la police hongkongaise de « brutalités policières », mais aucun manifestant anti-gouvernemental n’a été tué lorsque le bâtiment du Conseil législatif de Hong Kong a été vandalisé, ni au cours des neuf mois de manifestations et de troubles sociaux, qui ont souvent dégénéré en émeutes à travers la ville. 

Un grand nombre d’internautes chinois ne parviennent pas à comprendre un tel biais : « Comment la violence pourrait-elle être acceptable lorsqu’elle survient chez les autres, mais lorsque le feu se déclare dans sa propre cour de maison, il faut immédiatement l’éteindre ? », se demandent-ils. 

Au cours des nombreux mois de manifestations anti-gouvernementales en 2019 à Hong Kong, le sergent Lau Chak-kei a été confronté à des violences similaires à celles de Washington, au cours desquelles la police de Capitole Hill a dû se barricader et mis en joue les manifestants pro-Trump dans une sorte de face-à-face. Selon lui, la police de Hong Kong a été « trop gentille » et réagi « avec la plus grande retenue ». Il estime que c’est « cette gentillesse, qui a mené à une situation de plus en plus chaotique à Hong Kong ».

Le sergent a été filmé en train de pointer son arme sur des émeutiers au cours d’une manifestation illégale en juillet 2019, mais les médias occidentaux ont déformé les faits, le représentant comme un « oppresseur brutal » mettant en joue des « manifestants pacifiques ». Cette soi-disant « preuve » a ensuite été utilisée par l’Occident pour condamner la brutalité de la police à Hong Kong. Les médias occidentaux ont ignoré le fait que le sergent Lau était entouré par un groupe d’émeutiers l’attaquant violemment. Au Capitole, avant même que les manifestants ne s’approchent de la police, ceux-ci avaient déjà été dispersés par les armes et les gaz lacrymogènes. 

Une telle stratégie illustre pleinement les deux poids et deux mesures de l’Occident vis-à-vis des troubles sociaux à Hong Kong. La principale préoccupation de la police hongkongaise était la vie de la population. C’est la raison pour laquelle les policiers ont fait preuve de la plus grande retenue et se sont repliés. « Comment pourrait-on appeler ça de la brutalité ? », se demandent certains internautes.

« Il est temps que l’iniquité politique américaine cesse », appelle Cyrus Janssen, un youtubeur qui suit de près les affaires courantes en Chine. « Si ces évènements surviennent en Chine, pas de problème…. Mais aux Etats-Unis, cela n’est bien entendu pas acceptable », fait-il remarquer. 

« L’anarchie et les émeutes, que ce soit ici ou n’importe où dans le monde, ne sont jamais acceptables », a déclaré le secrétaire d’Etat des Etats-Unis, Mike Pompeo, après la prise d’assaut du Capitole. Mais lors des émeutes à Hong Kong en 2019, celui-ci avait affirmé : « Nous nous tenons aux côtés des Hongkongais. »

Certains manifestants anti-gouvernementaux hongkongais ont partagé des sentiments complexes vis-à-vis du chaos au Capitole, ayant recherché le soutien des politiciens américains au cours des mois de troubles sociaux, voire demandant des sanctions à l’encontre du gouvernement chinois. Et lorsque le journaliste de CNN Will Ripley a publié deux photos, montrant respectivement la prise d’assaut du Conseil législatif de Hong Kong et celle du Capitole des Etats-Unis, certains émeutiers lui ont demandé de supprimer son message, refusant de reconnaître que l’essence même de la question est la même, à savoir la violence. 


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Source:french.china.org.cn