Des responsables gouvernementaux et des dirigeants d'organisations internationales se sont déclarés choqués par les violentes manifestations de partisans de Donald Trump au Capitole, appelant à l'arrêt immédiat des violences et à une passation de pouvoir pacifique et légale.
Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, s'est ainsi dit attristé par la violence et le chaos survenus mercredi à Washington, alors que le Congrès américain était en train de certifier les résultats de la présidentielle du 3 novembre, a déclaré son porte-parole Stéphane Dujarric.
"Dans de telles circonstances, il est important que les dirigeants politiques insistent auprès de leurs partisans sur la nécessité de s'abstenir de toute violence, ainsi que de respecter les processus démocratiques et l'Etat de droit", a-t-il dit dans un texte à la presse.
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a appelé mercredi soir à une transition pacifique du pouvoir aux Etats-Unis. Une telle transition "est au cœur" de la démocratie, a-t-elle tweeté, ajoutant : "Joe Biden a remporté l'élection".
"Quand, dans l'une des plus vieilles démocraties du monde, des partisans d'un président sortant remettent en cause les résultats légitimes d'une élection, c'est une idée universelle, celle d'un homme, une voix, qui est battue en brèche", a dénoncé le président français Emmanuel Macron dans une vidéo.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a dénoncé de son côté les "scènes honteuses" à Washington, appelant dans un tweet à "un transfert du pouvoir qui soit pacifique et ordonné".
Son chef de la diplomatie, Dominic Raab a également appelé dans un tweet à une transition légale du pouvoir aux Etats-Unis. Pour lui, "il ne saurait y avoir aucune justification à ces tentatives violentes de faire échouer la transition légale et justifiée du pouvoir". Son collègue des Finances, Rishi Sunak, a dit ne trouver aucune excuse aux scènes déplorables survenues au Capitole.
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez s'est déclaré mercredi soir préoccupé par ces violences, se disant convaincu que le nouveau président contribuerait à rétablir le calme. "La nouvelle présidence de Joe Biden surmontera ce stade de la tension, unissant le peuple américain", a-t-il tweeté en espagnol et en anglais.
Le chancelier autrichien Sebastian Kurz a également exprimé son choc devant les scènes vues à Washington. "C'est une attaque inacceptable contre la démocratie. Un transfert de pouvoir pacifique et ordonné doit être garanti", a-t-il dit sur Twitter.
Le Premier ministre portugais Antonio Costa, dont le pays assure la présidence de l'UE pour six mois, a lui aussi confié son "inquiétude" devant ces "scènes troublantes" à Washington. "Le résultat des élections doit être respecté, avec un transfert de pouvoir pacifique et ordonné", a-t-il tweeté.
Son homologue indien Narendra Modi a également condamné les violences survenues au Capitole, estimant que le transfert de pouvoir du président sortant Donald Trump vers le président élu Joe Biden devait se dérouler de manière ordonnée et pacifique.
Alors que le Premier ministre australien Scott Morrison a qualifié les scènes au Congrès de "très pénibles", le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas a indiqué sur Twitter que M. Trump et ses partisans devaient enfin accepter la décision des électeurs et cesser de piétiner la démocratie.
Enfin, Igor Zorcic, président de l'Assemblée nationale slovène, a estimé sur Twitter que les événements de Washington constituaient une attaque honteuse contre la démocratie.
