Les Etats-Unis qualifient d'"extorsion nucléaire" la décision de Téhéran d'enrichir de l'uranium à 20%

Par : Laura |  Mots clés : USA-Iran-nucléaire
French.china.org.cn | Mis à jour le 05-01-2021

Les Etats-Unis ont qualifié lundi d'"extorsion nucléaire" la décision de l'Iran d'enrichir de l'uranium à 20% dans son usine de Fordow.

L'enrichissement d'uranium à 20% par l'Iran à Fordow constitue clairement une tentative "vouée à l'échec" d'accroître sa campagne d'"extorsion nucléaire", a déclaré un porte-parole du département d'Etat américain dans un communiqué.

"Les Etats-Unis et la communauté internationale continueront à compter sur les inspecteurs de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) qui rapportent les faits sur le terrain", a-t-il ajouté.

L'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) a annoncé lundi soir que la production de l'uranium enrichi à 20% avait commencé dans son usine de Fordow et avait atteint le niveau de stabilité.

Selon Behrouz Kamalvandi, porte-parole de l'OIEA, le processus d'enrichissement d'uranium à 20% a été lancé lundi dans le cadre du Plan d'action stratégique pour contrer les sanctions, qui a été approuvé par le Parlement en décembre 2020.

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a tweeté le même jour que cette action de l'Iran était "pleinement conforme au paragraphe 36 du PAGC (Plan d'action global commun), après des années de non-respect par plusieurs autres de ses participants". "Nos mesures sont tout à fait réversibles en cas de respect COMPLET par TOUS", a-t-il expliqué.

Cette dernière mesure a été prise dans un contexte de tension croissante entre Washington et Téhéran. Le Pentagone a indiqué dimanche soir que le porte-avions américain USS Nimitz resterait dans les eaux du Moyen-Orient en raison des "menaces de l'Iran", revenant ainsi sur une décision antérieure de le rapatrier.

En mai 2018, le président américain Donald Trump avait retiré son pays de l'accord nucléaire iranien, aussi connu sous le nom de PAGC, et réimposé de sévères sanctions à l'encontre de l'Iran. En réponse, Téhéran a progressivement abandonné certains de ses engagements pris dans le cadre du PAGC à partir de mai 2019.

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Source: Agence de presse Xinhua
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