Un porte-parole de l'ONU exprime son désaccord sur le transfert forcé des réfugiés rohingyas

Par : Lisa |  Mots clés : ONU-Rohingyas-réfugiés
French.china.org.cn | Mis à jour le 05-12-2020

Les réfugiés rohingyas du Myanmar ne doivent pas être contraints de quitter les camps surpeuplés de Cox's Bazar, au Bangladesh, pour une île du golfe du Bengale, a déclaré vendredi Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres.

"Nous avons entendu des informations provenant des camps selon lesquelles certains réfugiés pourraient se sentir obligés de se déplacer vers l'île de Bhasan Char ou pourraient avoir changé leur point de vue initial sur la relocalisation et ne plus vouloir se déplacer", a déclaré Stéphane Dujarric, ajoutant : "Si tel est le cas, ils devraient être autorisés à rester dans les camps de Cox's Bazar".

Le Bangladesh a généralement été salué pour sa générosité en accueillant environ un million de réfugiés rohingyas.

Selon les rapports publiés, il a déjà déplacé environ 1.600 d'entre eux vers l'île de basse altitude avec la promesse de meilleures installations. Des inquiétudes existent quant à d'éventuelles inondations et à des soins médicaux inadéquats.

Selon M. Dujarric, le personnel des Nations Unies a vu "des images bouleversantes de réfugiés en détresse" pendant le processus de relocalisation.

"Nous avons fait part de ces préoccupations aux autorités du Bangladesh", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. "Notre position de longue date, qui mérite d'être répétée, est que des évaluations techniques et de protection complètes pour évaluer la sécurité et la durabilité de la vie à Bhasan Char doivent être effectuées avant toute relocalisation".

"C'est essentiel pour nous afin de permettre à l'ONU de s'engager dans ce processus", a déclaré le porte-parole.

Il a indiqué que les réfugiés ou les personnes déplacées à l'intérieur du pays ne devraient être déplacés que de leur plein gré et dans la sécurité et la dignité.

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Source: Agence de presse Xinhua
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