Le Premier ministre français Jean Castex a dévoilé jeudi la stratégie nationale de vaccination contre le COVID-19, dont le déploiement se fera progressivement en ciblant d'abord les plus vulnérables au virus.
"Notre premier objectif a été de garantir que la France disposera de suffisamment de vaccins", a déclaré M. Castex lors d'une conférence de presse, assurant que la vaccination serait gratuite et non obligatoire.
Selon le chef du gouvernement français, l'Agence européenne du médicament se prononcera avant le 29 décembre sur l'autorisation de mise sur le marché des vaccins Pfizer et Moderna. La France disposera ainsi d'un "potentiel de 200 millions de doses" de vaccin prévues, ce qui permettrait de vacciner 100 millions personnes (deux injections par personne à quelques semaines d'intervalle).
Le deuxième objectif de la stratégie du gouvernement est de cibler en priorité les personnes vulnérables, selon M. Castex.
La campagne de vaccination se fera en trois phases en France. Le gouvernement a décidé de vacciner d'abord, dans la première phase (entre janvier et février 2021), les personnes âgées dans les établissements de soins et les soignants y travaillant. "Cela représente environ un million de personnes", a-t-il expliqué.
Lors de la deuxième phase prévue pour mars 2021, le périmètre de la vaccination sera ensuite élargi à près de 14 millions de personnes présentant un facteur de risque lié à l'âge ou à une pathologie chronique et aux professionnels de santé.
Dans la troisième phase, la vaccination sera progressivement accessible, à partir du printemps, à l'ensemble de la population.
La construction d'une logistique adaptée constitue le troisième objectif de la stratégie gouvernementale. "Acheminer des millions de vaccins, certains avec des caractéristiques très particulière - Pfizer doit par exemple être conservé à -80° - est en effet une opération d'une très grande complexité ", a expliqué M. Castex,
Pour les gens qui hésitent encore, le Premier ministre a rassuré qu'un vaccin ne serait autorisé qu'au terme d'une procédure rigoureuse d'essais et d'évaluations conduits par des autorités sanitaires indépendants et que la France ne démarrerait pas sa campagne de vaccination sans l'avis préalable de la Haute autorité de santé sur chacun des vaccins.
