Tunisie : le PM ordonne une intervention urgente pour reprendre la production (SYNTHESE)

Par : Laura |  Mots clés : Tunisie-sécurité
French.china.org.cn | Mis à jour le 02-12-2020

Face à l'amplification de la vague de protestations dans plusieurs provinces du pays, le chef du gouvernement tunisien, Hichem Mechichi, a donné instruction pour y faire appliquer immédiatement la loi et imposer l'Etat de droit, a-t-on appris mercredi auprès de la primature.

Cette décision survient à la suite d'une réunion d'urgence en matinée au palais de la Kasbah, siège du gouvernement à Tunis, en présence des ministres Ibrahim Bartaji (Défense), Mohamed Boussetta (Justice) et Taoufik Charfeddine (Intérieur).

Lors de cette réunion consacrée à la situation sécuritaire dans le pays, M. Mechichi a souligné la nécessité d'intervenir en coordination avec le parquet pour débloquer des routes et redémarrer les sites de production dont la fermeture a conduit à des difficultés d'approvisionnement dans plusieurs domaines, notamment celui du gaz domestique.

Des secteurs, indispensable à tous les Tunisiens, ont été paralysés suite à des mouvements de protestation qui ne font que "nuire à leurs intérêts vitaux, à la sécurité publique et à la sécurité nationale du pays", a réagi la présidence du gouvernement.

Plusieurs provinces ont connu en effet des protestations et des sit-in au cours desquels des manifestants ont réclamé développement et emploi. Des sites de production ont été délibérément fermés, notamment les unités de remplissage de bouteilles de gaz domestique du Groupe chimique tunisien (GCT) à Gabès (sud-est), ce qui a provoqué une crise d'approvisionnement dans de nombreuses régions.

En parallèle, de nombreuses autres villes ont été le théâtres de manifestations sociales au cours desquelles des routes ont été fermées par des barrages de pneus enflammés, tandis que de violents affrontements ont eu lieu dans certaines régions avec les forces de sécurité dans la nuit de mardi à mercredi.

Dans ce contexte, les autorités ne cachent pas leur crainte de voir s'étendre cette vague de protestations, ce qui a poussé le président Kaïs Saïed à tirer la sonnette d'alarme, qualifiante cette situation comme "la plus dangereuse depuis l'indépendance du pays".

Reçu par le chef de l'Etat, Noureddine Taboubi, secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), la plus grande organisation syndicale du pays, lui a présenté "des propositions concrètes pour sortir de l'impasse, des options nationales participatives et un dialogue socio-économique et politique".

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Source: Agence de presse Xinhua
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