Deux groupes d'assaillants lourdement armés ont ouvert le feu dans la nuit de lundi à mardi sur des agents de sécurité et de la protection civile, tuant un policier et en blessant plusieurs autres, a annoncé le ministre guinéen de la Sécurité, Albert Damantang Camara, dans un communiqué publié mardi.
Les agents de police étaient déployés dans le cadre de la sécurisation des personnes et des biens sur l'axe routier "Le Prince", zone de haute insécurité et fief de l'opposition, qui fait l'objet de violences récurrentes depuis la fin de l'élection présidentielle du 18 octobre dernier.
Selon M. Camara, le premier groupe a ouvert le feu à l'aide de fusils de calibre 12, faisant trois blessés. Le second groupe d'assaillants à motos a tiré à bout portant sur un brigadier en service à la Compagnie mobile d'intervention et de sécurité du quartier ENCO 5, qui est décédé sur place.
De même, le ministre a rappelé que, dans la soirée du vendredi 27 novembre, un autre groupe d'individus avait également ouvert le feu sur un groupe d'agents de police, dont l'un a reçu des plombs dans la jambe au rond-point du quartier T8, en banlieue de Conakry.
"Ces agents de police qui accomplissent leurs missions régaliennes de protection des personnes et des biens et de maintien de l'ordre public étaient dépourvus de toute arme et n'ont ainsi pas été en mesure de riposter", a précisé M. Camara.
Tout en condamnant ces différentes violences qui visent toujours les agents de sécurité, le ministre a estimé que ces attaques constituaient purement et simplement des actes terroristes ayant pour but de créer un climat d'insécurité aux yeux de la communauté nationale et internationale.
Il a assuré que les auteurs et les commanditaires de ces actes sont activement recherchés pour être traduits en justice.
