Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a promis mardi que l'opération militaire en cours dans l'Etat régional insoumis du Tigré (nord) entrerait bientôt dans sa phase finale.
Dans un communiqué de presse, M. Ahmed a déclaré que le gouvernement entamera la phase finale de ses activités de maintien de l'ordre dans les prochains jours puisqu'une période d'amnistie de trois jours vient d'expirer.
Samedi, le Premier ministre avait prononcé un discours télévisé appelant les forces de sécurité de la région du Tigré à se rendre aux forces de sécurité fédérales pendant une fenêtre de trois jours.
"La période de trois jours accordée aux forces spéciales et aux milices de la région du Tigré pour se mettre au service des Forces de défense éthiopiennes au lieu d'être un outil de la junte cupide a expiré", a-t-il souligné.
M. Ahmed a aussi salué les forces de sécurité et milices du Tigré qui ont profité de cette amnistie pour se rendre aux forces de sécurité fédérales.
"Puisque l'échéance des trois jours d'amnistie est arrivée à terme, les activités finales de maintien de l'ordre se tiendront dans les prochains jours", a-t-il indiqué.
Depuis le 4 novembre, le gouvernement éthiopien mène des opérations militaires contre le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), parti au pouvoir dans la région la plus septentrionale d'Ethiopie. Celui-ci est aujourd'hui officiellement en guerre contre le gouvernement fédéral à la suite d'une attaque présumée du TPLF contre le commandement nord des Forces de défense éthiopiennes, une division qui est stationnée dans la région depuis plus de deux décennies.
Le gouvernement éthiopien accuse le TPLF, qui était l'un des quatre membres de la coalition de l'ancien parti au pouvoir le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF), d'avoir orchestré divers actes de trahison dans différentes parties du pays avec l'objectif global de déstabiliser le pays d'Afrique de l'Est.
Trois des quatre anciens membres de la coalition EPRDF se sont joints à d'autres partis régionaux l'année dernière pour créer le Parti de la prospérité, que le TPLF a refusé de rejoindre.
Les différends croissants entre le gouvernement fédéral et le TPLF se sont exacerbés en septembre dernier, quand le gouvernement régional du Tigré a décidé de maintenir ses élections régionales prévues alors que le Parlement éthiopien les avait reportées en raison de l'actuelle pandémie de COVID-19.
