Une "néo-Guerre froide" en Asie de l'Est constituerait un désastre pour les pays de la région, a estimé un conseiller du président sud-coréen Moon Jae-in, selon des médias locaux.
Moon Chung-in, conseiller spécial pour l'unification, la sécurité et les affaires étrangères, a fait ces remarques dans un discours prononcé lors de l'édition 2020 du Forum pour la paix entre la Corée-Chine-Japon qui s'est tenue mardi à Séoul.
Il a ainsi dit qu'une telle "néo-Guerre froide" était un jeu à somme négative plutôt qu'un jeu à somme nulle où personne ne sortirait gagnant. Dans une telle situation, l'Asie de l'Est ferait face à un risque de scission, d'escalade militaire et de découplage des économies, mettant fin au régionalisme.
Comme la division, la guerre et la confrontation militaire chronique dans la péninsule coréenne découlent de la Guerre froide, personne ne souhaite que celle-ci ressuscite, a-t-il lancé.
Pour empêcher ceci, Moon Chung-in a appelé les dirigeants de la Corée du Sud, de la Chine et du Japon à jouer un rôle via un dialogue et une coopération constructifs. Outre celui des dirigeants, il serait aussi important que les communautés civiles jouent leur rôle, a-t-il ajouté.
Celui qui est également professeur émérite à l'Université Yonsei de Séoul a estimé que la paix dans la péninsule coréenne serait importante pour la paix en Asie de l'Est, appelant à un effort simultané en faveur de la dénucléarisation de la péninsule et d'un accord de la paix.
M. Moon a souligné l'importance d'une déclaration officielle de la fin de la guerre de Corée (1950-1953), ce qui, selon lui, serait une porte d'entrée vers la dénucléarisation de la péninsule et un processus de règlement de paix de la région.
La péninsule coréenne demeure techniquement aujourd'hui en état de guerre puisque le conflit s'était conclu par un armistice et non un traité de paix.
