Le gouvernement djiboutien a condamné mardi en conseil des ministres la poursuite des caricatures du prophète Mahomet en France.
"Le conseil des ministres s'est penché sur la question de l'atteinte portée à l'image du prophète Mahomet, à travers la publication des caricatures ignobles. L'image du prophète Mahomet est sacrée pour tous les musulmans du monde. Il est donc inacceptable d'en faire un objet de polémique sous le prétexte de promouvoir la liberté d'expression", a déclaré Mahmoud Ali Youssouf, ministre des Affaires étrangères et porte-parole du gouvernement, dans un point de presse qu'il a tenu au sortir de ce conseil.
Il a rappelé par ailleurs que le respect de croyances d'autrui est une constante fondamentale de la tolérance, du vivre-ensemble et de la coexistence pacifique.
Ancienne colonie française indépendante depuis 1977, Djibouti est membre l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) .
Le 16 octobre, un professeur d'histoire-géographie a été décapité à Conflans-Sainte-Honorine, au nord-ouest de Paris. La victime, Samuel Paty, avait notamment montré à ses élèves des caricatures du prophète Mahomet lors d'un cours d'éducation civique consacré à la liberté d'expression.
Le président français Emmanuel Macron a récemment fait des remarques perçues par certains comme critiquant l'Islam.
