Les Etats-Unis ont imposé jeudi de nouvelles sanctions envers un haut responsable iranien en Irak pour son rôle dans le soutien de milices locales et cinq entités pour "tentative d'ingérence électorale".
Iraj Masjedi, général au sein de la Force Qods des Gardiens de la révolution islamique d'Iran (CGRI-FQ) et ambassadeur d'Iran en Irak, a été ciblé parce qu'il "agit pour ou au nom" de la Force Qods, la branche expéditionnaire du CGRI, selon un communiqué publié par le département du Trésor.
"Le régime iranien menace la sécurité et la souveraineté de l'Irak en nommant des responsables du CGRI-FQ ambassadeurs dans la région pour mener leur programme de déstabilisation étrangère", a déclaré le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin dans le communiqué.
Les Etats-Unis ont indiqué que les milices soutenues par l'Iran étaient "le plus grand élément dissuasif" pour la stabilité en Irak. L'aéroport de Bagdad, les bases militaires abritant des troupes américaines en Irak ainsi que l'ambassade des Etats-Unis dans la Zone verte ont été fréquemment ciblés par des attaques au mortier et à la roquette.
Le Trésor a par ailleurs placé sur sa liste noire le CGRI, le CGRI-FQ, l'Institut Bayan Rasaneh Gostar, l'Union iranienne des radios et télévisions islamiques et l'Union internationale des médias virtuels pour avoir "tenté d'influencer les élections aux Etats-Unis".
La veille, le directeur national du renseignement des Etats-Unis, John Ratcliffe, avait accusé Moscou et Téhéran de chercher à influencer certains électeurs américains dans le cadre de la campagne pour le scrutin présidentiel du 3 novembre.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, a rejeté ces accusations, les qualifiant d'"allégations répétitives et de rapports maladroits et balourds fabriqués par les représentants du régime américain".
