Côte d'Ivoire : le gouvernement appelle l'opposition à mettre fin à la désobéissance civile

Par : Vivienne |  Mots clés : CôteIvoire,présidentielle,opposition
French.china.org.cn | Mis à jour le 22-10-2020

Le gouvernement ivoirien a appelé mercredi l'opposition à lever son appel à la désobéissance civile, alors que des manifestations violentes ont fait plusieurs morts et des dégâts matériels importants, tout en acceptant par ailleurs d'accroître sa présence au sein de la Commission électorale indépendante (CEI).

A l'issue d'une rencontre entre le ministre de l'Administration du territoire, Sidiki Diakité, et des partis politiques, le gouvernement a appelé dans un communiqué les partis d'opposition "à lever, sans délai, le mot d'ordre de désobéissance civile, à s'inscrire (...) dans la voie du dialogue et à oeuvrer pour un déroulement apaisé de l'élection présidentielle du 31 octobre".

Au terme de cette rencontre, il s'est par ailleurs dit disposé à assurer l'intégration d'une cinquième personnalité à la commission centrale de la CEI au titre de l'opposition, l'octroi d'un poste de vice-président au PDCI, le parti de l'opposant Henri Konan Bédié, au bureau de cette même commission centrale et la "recomposition" des CEI locales.

Absente de cette rencontre, la plateforme de l'opposition conduite par le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) et le Front populaire ivoirien (FPI) a appelé l'ONU et les organisations sous-régionales à créer "un cadre propice au dialogue" avec le gouvernement.

"Nous réitérons notre disponibilité et notre ouverture à la négociation et à la facilitation internationale et nous ne serons ouverts à ces négociations que dans un cadre de facilitation internationale", a déclaré le président du FPI, Pascal Affi N'Guessan, lors d'une conférence de presse mercredi à Abidjan.

Candidats retenus par le Conseil constitutionnel pour le scrutin du 31 octobre, MM. N'Guessan et Konan Bédié ont appelé leurs militants à la désobéissance civile et au boycott du processus électoral en réclamant notamment l'invalidation de la candidature du président sortant Alassane Ouattara à un troisième mandat, ainsi que la réforme de la CEI et du Conseil constitutionnel.

Ce mot d'ordre a été suivi de manifestations entachées par des violences à Abidjan et à l'intérieur du pays avec des pertes en vies humaines, des blessures graves et des dégâts matériels importants.

La campagne électorale pour le scrutin présidentiel s'est ouverte le 15 octobre et seuls Alassane Ouattara et le candidat indépendant Bertin Kouadio Konan y participent.

Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source: Agence de presse Xinhua
Retournez en haut de la page