La première phase du projet du Musée intercontinental de l'esclavage a été lancée mardi par le Premier ministre mauricien Pravind Jugnauth dans la capitale Port-Louis.
Parallèlement, une exposition avec pour thème "Briser le silence", sera ouverte à partir de mercredi et ce jusqu'à janvier 2021 à l'ancien hôpital militaire qui abritera le musée.
Le musée fait partie des recommandations du rapport de la Commission Justice et Vérité datant de 2011 qui avait été institué afin de reconnaître les torts causés aux esclaves et leurs descendants ainsi que les réparations envisagées.
Dans son allocution, le Premier ministre a fait remarquer que ce projet complexe et important devra être réalisé par phases successives et permettra de combattre les différentes formes d'exclusion et de discrimination tout en "autonomisant" ceux qui portent encore les cicatrices de l'esclavage.
Le président de l'Intercontinental Slavery Museum Mauritius Ltd, Jean Maxy Simonet, a rappelé lors de son intervention que 625.000 dollars ont été dédiés à ce projet. Il a invité les Mauriciens ainsi que les passionnés d'histoire à partager leurs points de vue, qui seront pris en compte pour la réalisation finale du projet.
Maurice a été une plaque tournante de la traite des esclaves. L'ouverture d'un tel musée revêt donc une signification profonde et de large portée non seulement pour Maurice mais pour le monde entier, explique l'historienne et anthropologue, Vijaya Teelock, une des chevilles ouvrières du projet.
