La présidente estonienne Kersti Kaljulaid a déclaré lundi que le monde faisait face à une période de transition après le développement de la pandémie de COVID-19 et a mis l'accent sur la nécessité de "meilleures politiques pour des vies meilleures".
Mme Kaljulaid prépare sa candidature au poste de secrétaire générale de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et a présenté lundi sa vision pour l'organisation lors d'une conférence de presse virtuelle. Elle a été nominée la semaine dernière par l'Estonie pour succéder à l'actuel secrétaire général, Angel Gurria, qui a annoncé en juillet qu'il ne se représenterait pas.
"En 2020, nous vivons une période de grande transition", a affirmé Mme Kaljulaid. "La transition de l'économie industrielle à l'économie numérique et de l'énergie fossile à l'énergie propre. En tant que fervente partisane du multilatéralisme, je considère l'OCDE comme un intermédiaire qui aide sa communauté internationale de pays développés à jouer un rôle actif dans le rassemblement des savoirs éprouvés à travers le monde en vue d'aider les gouvernements à gérer ces changements", a-t-elle expliqué.
Elle a souligné le besoin d'inciter les Etats membres à se pencher sur le potentiel de la transformation numérique afin de réaliser des objectifs communs évidents : soutenir la démocratie, développer l'économie et sauver la planète.
Mme Kaljulaid a aussi mentionné l'éducation, l'égalité des genres, l'économie de la transformation numérique et la santé pour tous, plus particulièrement à la lumière de la pandémie, comme autres domaines de travail essentiels si elle prenait la tête de l'OCDE l'été prochain.
Concernant les emplois, les impôts et les services publics, la présidente estonienne a mis l'accent sur le besoin de flexibilité et d'accessibilité pour que les citoyens "restent heureux".
Elle s'est engagée à promouvoir les droits de l'Homme, la démocratie, l'économie de marché libre et l'inclusion sociale tout en proposant des opportunités aux nouvelles économies émergentes.
L'OCDE, actuellement composée de 37 pays membres, doit aussi se préparer à accepter de nouveaux membres s'ils répondent aux critères d'entrée, a ajouté Mme Kaljulaid.
"L'OCDE est toujours l'une des organisations internationales les plus importantes pour ce qui est de garantir le développement durable, surtout aujourd'hui puisque l'OCDE fournit des analyses en profondeur et des conseils sur la manière de gérer les conséquences économiques de la crise du COVID-19", a assuré Clyde Kull, représentant permanent de l'Estonie auprès de l'OCDE. Il a ajouté que son pays contribuait à l'organisation et partageait son expérience entre autres dans les domaines de la gouvernance électronique, de l'éducation et de la numérisation.
Fondée en 1961 pour dynamiser le progrès économique et le commerce mondial, l'OCDE est une organisation internationale qui cherche à établir de meilleures politiques pour des vies meilleures.
