Les dirigeants mondiaux ont appelé à des efforts pour relever les défis mondiaux en défendant le multilatéralisme et en soutenant les Nations Unies (ONU), alors qu'une réunion de haut niveau pour commémorer le 75e anniversaire s'est tenue lundi.
Le président chinois Xi Jinping a présenté le même jour quatre propositions sur le développement des Nations Unies et leur rôle dans l'ère qui suivra la pandémie de COVID-19.
L'ONU doit défendre résolument la justice, faire respecter l'état de droit, promouvoir la coopération et se concentrer sur des actions concrètes, a déclaré M. Xi par vidéo lors de la réunion.
"Pour mettre en pratique le principe du multilatéralisme, nous devons agir et non pas seulement parler", a-t-il dit, soulignant que les Nations Unies doivent se concentrer sur des actions concrètes.
Louant le rôle joué par l'ONU depuis 75 ans, M. Xi a estimé qu'au cours de ces 75 années, des progrès spectaculaires dans la société humaine ont été effectué tandis que la situation internationale a connu des changements profonds, constituant une période de développement rapide du multilatéralisme.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a appelé tous les pays à soutenir l'ONU pour "résoudre nos défis mondiaux, qu'il s'agisse des urgences sanitaires, de la criminalité transnationale, des conflits et des guerres, du changement climatique, des migrations ou des catastrophes naturelles".
"Ce n'est que par le biais du multilatéralisme que des stratégies communes pourront être élaborées au bénéfice de tous", selon les propos de M. Ramaphosa, tenus lundi lors de son discours présidentiel hebdomadaire.
"Un problème mondial exige des solutions mondiales, donc ce n'est que par le multilatéralisme, la coopération internationale et la gouvernance mondiale que nous pourrons atténuer les graves conséquences de cette pandémie et ainsi construire une meilleure planète", a noté le président colombien Ivan Duque pendant la réunion de haut niveau.
"En ces temps difficiles, nous envoyons un message de solidarité à toutes les nations qui continuent à faire face à l'impact de la pandémie de COVID-19 avec tant d'efforts (...) Aujourd'hui plus que jamais, nous sommes tous unis face au défi sans précédent qui se présente à nous", a-t-il ajouté.
"Le multilatéralisme n'est pas une option mais une nécessité alors que nous reconstruisons mieux, et de façon davantage écologique, un monde plus égalitaire, résilient et durable", selon Volkan Bozkir, président de la 75e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, dans son discours d'ouverture de la réunion.
Le travail de l'ONU est plus crucial que jamais, en particulier dans le contexte des menaces posées par la pandémie de COVID-19, et le soutien des Etats membres en est un élément indispensable, a-t-il souligné.
"Les Nations Unies doivent être au centre de nos efforts", a affirmé M. Bozkir.
"Nous devons aider l'ONU à devenir une organisation plus agile, plus efficace et plus responsable, afin qu'elle soit adaptée à ses objectifs et qu'elle puisse assurer l'avenir que nous souhaitons", a-t-il ajouté.
Le président du Conseil européen, Charles Michel, a déclaré lundi que ce monde a besoin de multilatéralisme et d'une ONU forte et efficace pour tous les peuples du monde.
"C'est avec solennité qu'aujourd'hui, je renouvelle le vœu de multilatéralisme au nom de l'Union européenne", a dit M. Michel lors de la réunion de haut niveau.
Depuis la signature de la Charte des Nations Unies, chaque fois que la coopération, l'échange et la tolérance ont été mis en pratique, les conditions de vie se sont améliorées, a-t-il rappelé. "Alors que la division, l'isolement, la discrimination et l'injustice ont toujours été synonymes de régression, de conflit et, tôt ou tard, de guerre".
