Le Cambodge s'en est pris vendredi à deux hommes politiques américains pour leur ingérence dans les affaires intérieures du pays après que ceux-ci ont appelé à libérer des activistes emprisonnés.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que le royaume était déçu par les allégations à motif politique émises le 15 septembre par deux personnalités politiques, à savoir le député Alan Lowenthal et le secrétaire d'État adjoint, Robert A. Destro.
Les mesures prises par les autorités cambodgiennes contre ces personnes ayant enfreint la loi visent à assurer la paix, l'ordre social et la santé publique du pays, indique ce communiqué.
"Le porte-parole observe avec un profond regret que (les) évaluations (de ces deux responsables politiques américains) sont inexactes et ne prennent pas en compte les aspects factuels et juridiques de la question concernée", indique-t-il.
Le Cambodge chérit la liberté d'expression, d'association et de rassemblement pacifique garantie par la Constitution, selon le communiqué. Toutefois, l'exercice de ces droits et libertés doit se conformer à la loi.
"La liberté d'expression ne signifie pas la liberté de propager la haine indiscriminée, le racisme et la violence", souligne-t-il.
"Le porte-parole observe un certain degré de deux poids deux mesures de la part de ces deux personnalités qui d'un côté appellent à la libération extrajudiciaire de certains groupes donnés, en contradiction avec les procédures de la justice, et de l'autre appelle au respect de l'état de droit", ajoute-t-il.
Ce communiqué survient après que deux personnalités politiques des États-Unis ont appelé le Cambodge à libérer des militants placés en détention pour avoir, selon l'accusation, semé le désordre.
