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Une Assemblée générale des Nations unies virtuelle dans le contexte de pandémie

French.china.org.cn | Mis à jour le 16. 09. 2020 | Mots clés : Assemblée générale des Nations,pandémie


La 75e session de l’Assemblée générale des Nations Unies a débuté ce mardi, en vidéoconférence pour la première fois de son histoire du fait de la pandémie. D’après les spécialistes, cette pandémie souligne l’importance de soutenir le multilatéralisme. Ces derniers enjoignent les Etats-Unis à abandonner « l’unilatéralisme le plus extrême de leur histoire », à reconnaître le fait que la communauté internationale est interdépendante et à s’engager dans une coopération large.

« Le président chinois Xi Jinping participera à des rencontres de haut niveau pour commémorer le 75e anniversaire des Nations unies par vidéoconférence et s’exprimer sur des sujets importants », a fait savoir mardi la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying.

Volkan Bozkir, le président élu de la 75e session de l’Assemblée générale des Nations unies, a précédemment indiqué que la coïncidence de la pandémie avec le 75e anniversaire de l’ONU servait de rappel brutal de l’importance d’un multilatéralisme effectif et notamment, du rôle crucial des Nations unies et de ses agences. 

De nombreux observateurs et organismes à travers le monde pensent qu’il aurait été possible de limiter fortement les effets néfastes du Covid-19 à l’échelle mondiale par des efforts coordonnés des organisations internationales, dont les Etats-Unis devraient prendre la tête en tant qu’unique superpuissance au monde. Cependant, ces derniers ont échoué au test de leur leadership et de leurs responsabilités en se retirant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et en entravant les opérations de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), ne s’épargnant aucun effort pour attaquer et dénigrer la Chine avec une mentalité de guerre froide.

La semaine dernière encore, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution majeure appelant à « l’intensification de la coopération internationale » pour endiguer l’épidémie, contre laquelle seuls les Etats-Unis et Israël se sont opposés. 

A contrario, le ministère chinois des Affaires étrangères a fait savoir jeudi dernier que la Chine fournirait davantage de produits de santé publique au monde. Le ministre des Affaires étrangères et membre du Conseil des affaires d’Etat, Wang Yi, a également souligné l’importance d’un vaccin et de la coopération en matière de santé publique au cours de sa récente visite en Europe et lors de ses rencontres avec des membres de l’ASEAN.

Lors de la Guerre froide dans les années 1960, alors que la confrontation idéologique était plus marquée qu’aujourd’hui, les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) des Etats-Unis et leurs homologues de l’Union soviétique avaient œuvré ensemble pour développer et distribuer des vaccins contre la variole aux pays en développement.

Selon les analystes, il n’y a aucune raison expliquant le rejet par l’administration Trump de la coopération multilatérale avec la Chine et l’OMS dans le cadre des Nations unies, mais le président américain semble déterminé à poursuivre jusqu’au bout une voie unilatérale et opposée à la Chine.

Richard Horton, le rédacteur en chef du journal médical The Lancet, a vertement critiqué la décision de Donald Trump de réduire la participation américaine au financement de l’OMS, la qualifiant de « crime contre l’humanité » et d’acte « condamnable » qui coûtera des vies.

« Le multilatéralisme est un cadre indispensable pour la coopération internationale et la tendance globale de la coopération mondiale ne s’inversera pas », insiste Zhang Shengjun, un professeur en politique internationale de l’Université normale de Beijing, précisant que « le nationalisme étroit n’est pas une solution durable ».

Depuis que l’épidémie a été détectée, la Chine a partagé ses informations ainsi que ses directives et ses fournitures médicales avec le monde. Un grand nombre de personnes pensent que si les Etats-Unis avaient été prêts à travailler avec la Chine et l’OMS, la pandémie aurait pu être endiguée.

« Tant qu’un seul pays est touché par l’épidémie, les autres pays seront en danger. C’est la raison pour laquelle la coopération multilatérale est aussi importante et la Chine s’est toujours engagée en sa faveur », fait remarquer Zhang Shengjun, notant que les mauvaises performances des Etats-Unis en matière de lutte anti-épidémique prouvent que le pays ne peut pas agir seul et prétendre que rien n’est arrivé. 

D’après lui, le principe de l’« Amérique d’abord » est une raison importante de l’obstination des Etats-Unis dans l’unilatéralisme. Si les Etats-Unis continuent de refuser la coopération, de choisir la confrontation avec la Chine et de refuser d’accepter quoi que ce soit de la Chine, y compris son plan scientifique de prévention épidémique, le virus continuera de se propager et la population à travers le monde continuera d’en souffrir, entravant l’économie mondiale pour de nombreuses années. 

A l’heure actuelle, les Etats-Unis comptent 6,5 millions de cas positifs au Covid-19 et le nombre total d’infections dans le monde a atteint les 29 millions de cas. Il est encore trop tôt pour estimer les pertes économiques liées à la pandémie.


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Source:french.china.org.cn