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La répression des journalistes chinois aux Etats-Unis reflète une « mentalité de Guerre froide »

French.china.org.cn | Mis à jour le 04. 09. 2020 | Mots clés : journalistes chinois,Etats-Unis,Guerre froide

La persécution politique et la répression des journalistes chinois aux Etats-Unis reflètent la mentalité de Guerre froide et les préjugés idéologiques de la part des Etats-Unis, a déclaré Hua Chunying, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse régulière.


Au mois de mai, les Etats-Unis ont raccourci à seulement trois mois la durée de séjour des journalistes chinois dans le pays, et aucun d’entre eux n’a pu bénéficier d’un renouvellement de son visa. Les restrictions avaient déjà été durcies en 2018 et depuis lors, les journalistes chinois subissaient fréquemment des retards dans la délivrance de leur visa.


Les Etats-Unis n’ont accordé que des visas à entrée unique pour les journalistes chinois, les contraignant à faire une demande de renouvellement à chaque sortie du territoire, a souligné la porte-parole du ministère Hua Chunying.


De plus, les reporters chinois doivent soumettre bien plus de documents et d’informations, comme le détail de leurs activités sur les réseaux sociaux, l’historique de leurs voyages à l’étranger au cours des quinze dernières années ainsi qu’une liste de leurs contacts sociaux, ce qui porte gravement atteinte à leur vie privée, a-t-elle rappelé. 


Depuis 2018, près de 30 journalistes chinois ont fait l’expérience de retards plus ou moins longs dans l’approbation de leurs visas pour les Etats-Unis, voire d’un refus pur et simple de celui-ci. En mars, les Etats-Unis ont défini cinq organes de presse chinois comme étant des « missions étrangères », soumettant les journalistes à un contrôle renforcé et imposant une limite des effectifs. En conséquence, 60 journalistes chinois ont dû quitter le pays. 


Le 11 mai, les Etats-Unis ont annoncé leur décision de limiter les visas pour les journalistes chinois à une durée de séjour de 90 jours maximum, à compter du 8 mai.


Tous les journalistes chinois aux Etats-Unis ont fait la demande à l’avance d’un prolongement de leurs visas comme il leur avait été demandé. Mais jusqu’à présent, aucune de ces demandes n’a été approuvée, laissant les journalistes dans l’incertitude. En comparaison, la vaste majorité des correspondants étrangers en Chine reçoivent une carte de presse valide pour une année, a précisé Hua Chunying.


Il est également devenu de plus en plus difficile pour les reporters chinois de réaliser des interviews aux Etats-Unis, car les journalistes chinois font l’objet de discriminations et certains ont même été interrogés dans des activités de groupe. Les Etats-Unis ont également relevé les frais de visa au nom de la « réciprocité », faisant payer les journalistes chinois 1037 dollars US (875 €) pour une demande de visa, tandis que les journalistes américains en Chine ne paient que 350 dollars pour un visa et un permis de résidence.


Le ministère chinois des Affaires étrangères a multiplié les avantages aux journalistes étrangers et initié de nombreuses discussions avec les Etats-Unis sur la protection des intérêts des journalistes des deux pays. Cependant, les Etats-Unis ont pris en otage la question du prolongement des visas de façon scandaleuse, exigeant que plus de dix journalistes du Wall Street Journal, du Washington Post et du New York Times − à qui les cartes de presse ont été retirées − puissent retourner en Chine, alors qu’aucun journaliste chinois n’a bénéficié d’une prolongation de son visa.


D’après Hua Chunying, la discrimination des journalistes chinois fait partie d’une campagne intégrale et multiforme de répression et d’endiguement de la Chine par les Etats-Unis.


Le ministère chinois des Affaires étrangères a enjoint les Etats-Unis de mettre un terme à leurs pratiques discriminatoires à l’encontre des médias chinois, ainsi que de protéger la sécurité et les droits des journalistes chinois stationnés aux Etats-Unis.



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Source:french.china.org.cn