Le ministre espagnol de la Santé Salvador Illa s'est dit vendredi optimiste sur la possibilité qu'un vaccin soit bientôt disponible pour enrayer la propagation du COVID-19.
Selon M. Illa, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse télévisée, l'Espagne "participe activement à l'alliance européenne pour le vaccin" candidat développé par la société pharmaceutique multinationale anglo-suédoise AstraZeneca, et si tout se passe bien "nous attendons la première dose d'ici la fin décembre, avec les conditions d'une répartition équitable dans toute l'Union européenne".
L'Espagne n'essaiera pas d'obtenir des doses de vaccin avant ses partenaires de l'Union européenne, a-t-il affirmé.
"Il n'y a pas de moyens bilatéraux de négocier le vaccin", a-t-il dit, soulignant que le gouvernement espagnol croyait en la nécessité d'une "distribution équitable" en Europe.
Dans le même temps, le ministre a confirmé que l'Agence espagnole des médicaments (AEM) avait également donné son feu vert pour le premier essai clinique d'un vaccin anti-COVID en Espagne. Ce dernier vaccin est développé par la société belge Jansen, qui appartient à la société américaine Johnson & Johnson.
"La phase 1 a été développée aux Etats-Unis et en Belgique, et la phase 2 se déroulera en Espagne, en Allemagne et en Belgique avec un total de 590 participants, dont 190 en Espagne", a indiqué M. Illa.
Les essais auront lieu aux hôpitaux universitaires La Paz et Princesa à Madrid et à l'hôpital universitaire Marques de Valdecilla à Santander, dans le nord de l'Espagne, et impliqueront des groupes test de personnes en bonne santé âgées de 18 à 55 ans. Les essais "dureront quelques mois", a-t-il précisé.
L'Espagne "garantira que toutes les autorisations et l'ensemble du processus d'achat (pour le vaccin) sont acheminés à travers toute l'Europe pour s'assurer qu'il est distribué équitablement", a-t-il souligné, expliquant par ailleurs que la participation aux essais ne signifiera pas "obtenir plus de doses ou les obtenir plus tôt".
