Le fioul qui restait encore dans les cuves du vraquier japonais MV Wakashio, échoué le 25 juillet dernier sur les récifs au sud-est de l'île Maurice, a été pompé avec succès mercredi en fin d'après-midi, a annoncé le Premier ministre Pravind Jugnauth lors d'un point de presse à Blue Bay, à 1km du lieu du naufrage.
Le succès de cette opération écarte pour de bon la menace d'une seconde marée noire, a ajouté le Premier ministre tout en précisant que l'épave allait se briser.
Le Premier ministre a déclaré que maintenant il faudra enlever tous autres éléments polluants du bateau avant de le remorquer. L'opération de démontage va commencer jeudi et devrait se terminer d'ici samedi car la météo prévoit une dégradation du temps pour le week-end prochain.
A propos du lagon de Mahébourg qui a été envahi par la marée noire depuis jeudi dernier, le Premier ministre a assuré que la situation s'était améliorée grâce au travail des volontaires et des spécialistes qui se sont joints aux opérations de nettoyage. Il a indiqué que beaucoup des bouées d'absorption artisanales qui ont été placées sont arrivées à saturation et devront être remplacées. Il a tenu une nouvelle fois à remercier l'engagement sans relâche des volontaires.
Pravind Jugnauth a aussi indiqué que la plupart des oiseaux et autres animaux endémiques qui étaient sur l'île aux Aigrettes, une zone protégée, ont été transférés dans des parcs sécurisés sur la terre ferme. Par ailleurs, le parc marin de Blue Bay et la zone adjacente de Ramsar ont pu être sauvés à temps de la marée noire grâce aux bouées d'absorption placées le lendemain du naufrage.
Répondant aux questions de la presse quant au retard pris dans la prise des décisions, le Premier ministre a tenu à préciser que depuis le naufrage, l'action gouvernementale a été dictée par les conseils des experts et notamment du capitaine de sauvetage envoyé par les assureurs du bateau.
Selon lui, si le pompage des hydrocarbures n'a pu avoir lieu avant la marée noire, c'est parce que les conditions n'étaient pas réunies en raison du mauvais temps qui a prévalu ces deux dernières semaines. Toute tentative pour ce faire aurait pu déboucher sur un déversement de l'huile lourde à partir des tuyaux de pompage et aurait présenté un risque pour la vie des sauveteurs.
