La motion de censure contre le président de l'Assemblée des représentants du peuple (parlement tunisien), Rached Ghannouchi, a été rejetée de justesse, ce jeudi, suite à une séance pour voter le retrait de confiance à son encontre.
Sur un total de 133 députés ayant voté, 97 voix étaient favorables au retrait de confiance contre 16 autres voix contre et 18 bulletins annulés, selon le deuxième vice-président du parlement tunisien, Tarek Ftiti, qui a proclamé les résultats.
Présentée par 73 députées, cette motion de censure contre M. Ghannouchi, chef du parti islamiste majoritaire Ennahdha, aurait dû rassembler une majorité absolue, soit 109 voix sur un total de 217 en harmonie avec les dispositions du règlement intérieur de l'Assemblée.
Quelques peu après l'annonce des résultats du vote, M. Ghannouchi a déclaré que la plénière d'aujourd'hui "constitue, certes, une victoire renouvelée de la démocratie tunisienne".
"Aujourd'hui, la Tunisie a plus que jamais besoin de consolider davantage sa démocratie et d'ancrer la culture de liberté et de dialogue (...) un seul agenda devra être concrétisé, un seul Etat et une seule vision politique", a dit M. Ghannouchi, lors d'un point de presse.
A noter que cette motion a été présentée par le bloc démocrate (38 sièges parlementaires), qui compte les partis du Courant démocratique et du Mouvement populaire, ainsi que le parti Tahya Tounes qui détient onze sièges et celui de la Réforme qui occupe 16 sièges.
