La volonté britannique de se dissocier de la Chine rappelle un peu les "étranges dilemmes auto-imposés qui ont conduit au Brexit", a déclaré l'économiste britannique Jim O'Neill, ancien secrétaire commercial au Trésor, cité par le Financial Times..
Dans une chronique intitulée "Les relations entre le Royaume-Uni et la Chine : de 'l'âge d'or' au gel profond" parue mardi, M. O'Neill, inventeur de l'acronyme BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), a exprimé son inquiétude concernant l'étiolement du lien entre Londres et Beijing.
Celui-ci a généré des gains économiques importants pour le Royaume-Uni, a-t-il estimé, ajoutant que ce partenariat avait aidé son pays à tripler ses exportations vers la Chine au cours de la décennie conduisant à 2018 et à devenir le premier bénéficiaire européen des investissements chinois.
"Si on se préoccupe de l'avenir économique du Royaume-Uni, on doit se demander quelles parties du monde seront pertinentes", a noté M. O'Neill, mettant en garde contre une trop grande influence des Etats-Unis.
Ces propos ont été partagés par l'ancien ministre britannique Peter Mandelson, lequel pense que le Royaume-Uni risque de beaucoup pâtir d'un éventuel amoindrissement de ses relations avec la Chine, en particulier après le Brexit et face au protectionnisme américain.