La reconnaissance par l'OMS du caractère aéroporté du COVID-19 prouve que la Chine a raison d'imposer le port du masque

Selon un virologue chinois, la reconnaissance par l'OMS que le virus qui cause le COVID-19 peut se propager par transmission aérienne prouve que la politique du masque obligatoire de la Chine a sauvé des millions de vies et devrait déclencher une alarme spéciale dans les pays qui ont assoupli les restrictions trop rapidement et trop tôt, a averti un virologue chinois. 

Des experts de l'OMS ont reconnu le 7 juillet qu'il y avait de plus en plus de preuves que le coronavirus pouvait se propager dans l'air et ont annoncé qu'ils préparaient un mémoire sur le sujet.

Après que le virologue a averti que c'est le seul moyen d'empêcher la transmission, l'information a fait l'effet d’une bombedans certains pays occidentaux qui refusaient depuis longtemps le port du masque. Mais les Chinois ont été moins surpris, car ils s’étaient montrés prudents quant à la transmission aérienne dès le début en janvier et s’étaient protégés depuis.

Le 4 juillet, le New York Times a rapporté que 239 scientifiques allaient avertir l'OMS que le virus peut persister dans l'air et infecter les personnes à proximité.Les chercheurs prévoient de publier leurs preuves dans un journal prochainement.

Toutefois, a déclaré Yang Zhanqiu, directeur adjoint du département de biologie des agents pathogènes à l'Université de Wuhan, selon lequel le virus peut rester actif dans l'air pendant 24 heures au printemps et en automne, mais seulement quelques heures en été, « l'air est désormais débarrassé du virus dans de nombreux pays de l'hémisphère nord, du moins en Chine maintenant en raison destempératuresélevées ».

Selon M. Yang, l'épidémie du marché de Xinfadi à Beijing en est la preuve, car la contagion ne s'est concentrée que dans certains sous-quartiers de la ville, alors que d'autres districts ont été moins ou pas du tout affectés. Le virologue a ajouté que la théorie de l'OMS pourrait sonner une alarme particulière pour certains pays occidentaux, en particulier les États-Unis, qui sont toujours ravagés par le virus, mais ont vu dans le même temps de nombreuses personnes rejeter l'idée du port du masque.

Le président américain Donald Trump et son homologue brésilien JairBolsonaro ont toujours été des opposants tenaces au port du masque. Les deux dirigeants populistes ontrefusé à plusieurs reprises de porter des masques lors de rassemblements publics.JairBolsonaro a même enlevé son masque lors d'une conférence de presse le 6 juillet après avoir été testé positif au virus.

D'après M. Yang, la souche du virus dans ces pays pourrait être plus contagieuse qu'en Chine, ce qui rend encore plus difficile pour eux d'en freiner complètement la transmission. Pour vérifier sa théorie, il a cité une étude de scientifiques allemands et britanniques suggérant que le virus comporte trois variantes centrales, qui ont été trouvées dans des proportions importantes respectivement en Asie de l'Est, en Europe et en Amérique.

« En Chine, nous avons pris des mesures opportunes pour freiner les flux de personnes et imposé des quarantaines. Le génotype du virus qui est endémique à la Chine est donc simple. Cependant, les États-Unis et certaines parties de l'Europe peuvent être confrontés à un coronavirus hybride, qui peut être plus contagieux et rendre leur bataille plus ardue », a conclu M. Yang.