Malgré la propagation du COVID-19, l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) a considérablement renforcé ses activités militaires avec une "orientation antirusse évidente", a déclaré lundi le chef des opérations de l'état-major russe.
"Par de telles actions, les Etats-Unis et leurs alliés, qui se cachent derrière la menace inventée d'une 'agression russe', continuent de détruire le système sécuritaire existant en Europe", a affirmé le colonel-général Sergueï Roudskoï, chef de la Direction générale des opérations de l'état-major des forces armées russes, lors d'un point de presse.
Les exercices navals de l'OTAN qui se sont tenus début mai, à la veille du 75e anniversaire de la victoire de la Grande Guerre patriotique, étaient provocateurs car ils impliquaient de frapper des cibles sur le territoire russe, a-t-il affirmé.
D'après le colonel-général Roudskoï, la Flotte du Nord russe a découvert le déploiement de navires de l'OTAN et a commencé à les surveiller, ce qui a "empêché des incidents et prouvé notre détermination à protéger nos intérêts dans l'Arctique".
Le ministère russe de la Défense surveille et enregistre constamment le haut niveau des activités militaires des Etats-Unis et de leurs alliés de l'OTAN près des frontières russes, a-t-il souligné.
Bien que les exercices Defender-Europe 20 de l'OTAN aient été allégés cette année en raison de la pandémie de COVID-19, presque toutes les tâches de formation au combat ont été menées sur des terrains d'entraînement situés à proximité de la Russie.
Dernièrement, les activités des forces aériennes américaines et des alliés de Washington à l'OTAN se sont multipliées près de la frontière russe, tout comme les missions de reconnaissance aériennes près des mers Baltique et Noire.
En outre, la Russie est préoccupée par le renforcement continu des infrastructures de défense antimissile en Pologne, qui s'ajoute à une infrastructure déjà déployée en Roumanie où des missiles de croisière Tomahawk pourraient être placés, a indiqué le colonel-général Roudskoï.
