Dominic Cummings, le plus haut conseiller du Premier ministre britannique Boris Johnson, a défendu lundi ses actions lors de sa première apparition publique car une intense polémique a éclaté suite à la publication des informations selon lesquelles il aurait "enfreint" les règles de confinement destinées à lutter contre le COVID-19.
Au cours d'une conférence de presse donnée dans la roseraie de Downing Street, M. Cummings a déclaré aux journalistes qu'il s'était comporté de manière "raisonnable".
La polémique en question fait la une des journaux britanniques depuis qu'il a été révélé vendredi que M. Cummings, accompagné de sa femme et de leur fils de quatre ans, avait parcouru 260 miles (environ 418 km) pour se rendre de Londres au domicile de ses parents, dans le nord-est de la ville de Durham.
Un certain nombre de députés conservateurs du parti du Premier ministre Boris Johnson ont à nouveau appelé lundi à la démission ou au limogeage de M. Cummings, arguant qu'il avait "bafoué les règles de confinement" que le gouvernement ne cessait pourtant de marteler à l'époque. M. Johnson a quant à lui soutenu M. Cummings, affirmant que son conseiller avait agi "de manière responsable, légale et intègre".
Lors de la conférence de presse, M. Cummings a expliqué qu'il avait effectué ce voyage en voiture lorsque sa femme avait commencé à développer des symptômes du COVID-19. Il craignait que s'il tombait également malade - ce qui s'est de fait produit par la suite - il leur serait difficile de s'occuper de leur jeune fils ; il a donc décidé de se rendre à Durham pour se placer en isolement pendant 14 jours à proximité de sa famille.
"Je ne pense pas qu'il aurait été raisonnable de demander à un ami de venir s'exposer à une maladie mortelle, alors qu'une nièce de 17 ans avait déjà proposé de le faire pour moi", a-t-il affirmé.
Les règles de confinement ont toujours permis des exceptions dans certaines circonstances, a rappelé M. Cummings.
"Dans certaines circonstances, on ne peut pas suivre les règles. Il me semble que j'étais dans ce genre de situation exceptionnelle, et que j'ai essayé de trouver un équilibre entre tous ces éléments très compliqués", a-t-il déclaré.
"Je crois que j'ai pris la bonne décision", a indiqué M. Cummings.
Il a reconnu que la colère du public était compréhensible au vu des circonstances, mais a souligné qu'une grande partie de cette colère était basée sur des allégations fausses publiées par les médias.
"Je ne regrette pas ce que j'ai fait", a-t-il conclu.
