La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva a déclaré mardi que le prêteur multilatéral reverrait "très probablement" encore ses prévisions de croissance mondiale à la baisse, alors que la COVID-19 continue de se répandre à travers le monde.
Lors d'un événement virtuel sponsorisé par le Financial Times, Mme Georgieva a indiqué que les données reçues de nombreux pays étaient pires que les propres "projections déjà pessimistes" du FMI.
Au milieu du mois d'avril, le FMI a prévu dans ses Perspectives de l'économie mondiale que celle-ci était en voie de se contracter fortement de 3% en 2020 en raison de la pandémie, la qualifiant de "pire récession" depuis la Grande Dépression des années 1930.
La projection d'avril constituait déjà une révision à la baisse de 6,3 points de pourcentage par rapport au mois de janvier, une altération majeure en seulement trois mois.
"Il est très probable que nous mettrons à jour nos projections en juin", a estimé Mme Georgieva. "Nous nous attendons à ce qu'il y ait d'autres mauvaises nouvelles en ce qui concerne notre vision pour 2020".
Plus d'une centaine de pays ont demandé au prêteur multilatéral un financement d'urgence dans le contexte de la pandémie de COVID-19.
Lors d'une récente conférence de presse virtuelle, le porte-parole du FMI Gerry Rice a annoncé que le conseil d'administration de l'institution avait approuvé un financement d'urgence d'un montant de 18 milliards de dollars en faveur d'environ 50 pays, en date du 6 mai.
Le FMI a agi "à une vitesse et d'une manière encore jamais vues pour relever ce défi sans précédent auquel nous sommes tous confrontés", a affirmé M. Rice.
