France: le gouvernement s'explique sur sa gestion de l'épidémie COVID-19 (SYNTHESE)

Par : Laura |  Mots clés : France-coronavirus
French.china.org.cn | Mis à jour le 29-03-2020

Le Premier ministre français Edouard Philippe, en compagnie de son ministre de la Santé Oliver Véran, s'est livré samedi à une séance d'explication pour rassurer les Français, après la multiplication des critiques sur sa gestion de l'épidémie COVID-19, notamment sur l'insuffisance de masques pour les soignants, celle des tests ou encore la polémique sur la Chloroquine.

Selon le Premier ministre français, la stratégie mise en place par son gouvernement vise "à freiner" la progression de l'épidémie du COVID-19 et à "permettre d'accroitre notre offre de soins". Ces objectifs sont à l'origine du confinement qui vient d'être prolongé au moins jusqu'au 15 avril prochain.

"Au moment où nous avons décidé le confinement, il y avait moins de 8.000 cas sur le territoire national, et moins de 200 morts de la maladie. Donc je ne laisserai personne dire qu'il y a du retard sur la prise de décision s'agissant du confinement", a expliqué M. Philippe en réponse aux critiques qui montent sur la gestion de la crise en France.

Selon lui, le confinement permettra ainsi d'aplatir la courbe afin de passer l'obstacle. "En mettant en place le confinement pour diminuer le nombre d'infecter donc de cas grave, on permet au nombre de malade devant être admis en réanimation d'être inférieur à notre capacité d'accueil qui était de 5.000 lits de réanimation", a-t-il indiqué.

De 5.000 lits, la capacité d'accueil en réanimation est passée à 10.000 lits grâce à l'activation du "plan blanc" (déprogrammation des activités non indispensables dans les hôpitaux), a expliqué le ministre de la Santé Olivier Véran, précisant que désormais l'objectif c'est d'atteindre 14.500 lits sur tout le territoire national. Le ministre français de la Santé a également apporté des précisions sur les critiques portant sur l'insuffisance des masques et des tests. Selon lui, la réponse du gouvernement depuis le début de la crise à consister d'abord en une répartition "rigoureuse" des masques aux soignants et les personnes les plus fragiles.

"Cette semaine, ce sont 36 millions de masques qui ont été envoyés sur tous les territoires à destination des hôpitaux, .... La deuxième réaction a été d'augmenter de façon drastique la production intensive de masque sur le territoire national", a-t-il indiqué.

Selon le ministre, les usines tournent en permanence et sont désormais capables de produire plus de huit millions de masques par semaine. Le gouvernement a déclaré avoir également passé des commandes partout où cela est possible dans le monde, notamment en Chine.

"Nous avons commandé 250 millions de masques à la Chine. Aujourd'hui on dépasse plus d'un milliards de masques qui ont été commandés en tout, depuis la France et à l'étranger pour les mois à venir", a dit M. Véran.

Concernant les tests, le gouvernement français a décidé d'augmenter sa capacité de test en passant des 5.000 tests par jour, réalisés la semaine dernière, à 12.000 dès aujourd'hui, puis jusqu'à 30.000 tests d'ici les semaines à venir. "Nous atteindrons les 50.000 tests par jour d'ici la fin du mois d'avril, notamment grâce à l'implantation de plusieurs machines appelées des plates formes haut débit sur l'ensemble du territoire", a-t-il indiqué.

Le ministre français de la Santé s'est également expliqué sur la décision du gouvernement d'avoir enfin autorisé la prescription de la chloroquine au coeur de la polémique, mais seulement pour une catégorie de patient.

"J'ai autorisé la prescription dérogatoire de médicaments parmi lesquels l'hydroxychloroquine chez des patients hospitalisés, sur recommandation du haut Conseil de la santé publique sur avis collégial d'équipe hospitalière", a-t-il indiqué.

Il a alors invité les Français à la patience, car, dit-il, "il n'existe aucun traitement spécifique contre le coronavirus qui est fait ses preuves formellement", même si l'hydroxychloroquine fait partie des molécules thérapeutiques "porteuses d'espoir".

Depuis plusieurs jours, des voix s'élèvent en France pour critiquer la gestion de la crise par le gouvernement. Parmi elles, l'opposition, notamment le Rassemblement national mais aussi des syndicats de soignant, réclament entre autres la distribution de masques et des moyens de dépistages massifs. 

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Source: Agence de presse Xinhua
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