L'armée américaine a frappé des sites d'une milice chiite en Irak, en réaction à l'attaque à la roquette mercredi contre la base militaire irakienne de Taji, près de Bagdad, qui avait tué deux soldats américains et un militaire britannique, a confirmé jeudi soir le Pentagone.
"Un peu plus tôt dans la soirée, les Etats-Unis ont mené des frappes de précision défensives contre des sites du Kataeb Hezbollah (KH) à travers l'Irak", a indiqué le ministère américain de la Défense dans un communiqué.
Ces frappes ont visé cinq dépôts d'armes afin d'affaiblir la capacité des Brigades du Parti de Dieu à mener de futures attaques contre les forces de la coalition, a-t-il dit, ajoutant que certains de ces sites ont servi à entreposer des armes utilisées pour attaquer les forces américaines et de la coalition.
"Les Etats-Unis ne toléreront aucune attaque contre ses personnels, ses intérêts et ses alliés", a martelé le ministre de la Défense Mark Esper dans le communiqué.
Les forces de la coalition dirigée par les Etats-Unis avaient annoncé mercredi qu'environ 18 roquettes avaient frappé la base de Taji, notant que les forces de sécurité irakiennes avaient retrouvé un camion équipé de roquettes à quelques kilomètres de cette base.
Les Etats-Unis ont accusé KH d'être responsable de nombreuses attaques contre les Etats-Unis et les forces de la coalition en Irak, dont une attaque à la roquette visant la base irakienne K1 près de Kirkouk (nord) fin décembre qui avait tué un employé civil de l'armée américaine et blessé quatre militaires américains. En représailles, une frappe aérienne américaine avait tué un haut commandant militaire iranien, Qassem Soleimani.
Plus de 5.000 soldats américains ont été déployés en Irak pour soutenir les forces irakiennes dans la guerre contre l'Etat islamique, principalement pour les former et les conseiller.
