Le Kenya a lancé mercredi la troisième phase de sa lutte contre les criquets pèlerins, une espère invasive dont l'infestation s'étend maintenant à 26 comtés, et qui représente une grave menace pour la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des populations rurales.
Peter Munya, ministre de l'Agriculture, de l'Elevage, de la Pêche et de l'Irrigation, a déclaré que le gouvernement avait débloqué des fonds supplémentaires pour faciliter l'acquisition du matériel, de la main-d'œuvre et des pesticides nécessaires pour endiguer ces insectes voraces.
"La phase III de notre campagne de lutte contre les criquets pèlerins vise à empêcher les larves nouvellement écloses de se transformer en essaims. Nous sommes également à l'affût pour intercepter les nouveaux jeunes essaims venus de Somalie qui s'abattent sur le nord du Kenya", a déclaré M. Munya à Nairobi à l'occasion du lancement de la troisième phase.
Il a indiqué que le gouvernement avait obtenu des financements auprès de prêteurs multilatéraux afin de soutenir sa guerre contre les criquets pèlerins, qui dévastent depuis quelques temps les cultures et les pâturages de plusieurs pays à climat semi-aride.
"Pour le moment, nous travaillons avec l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) pour établir des bases opérationnelles dans le nord du Kenya et renforcer nos mesures d'urgence en cas d'invasion de criquets", a déclaré M. Munya.
Il a précisé que le gouvernement avait l'intention d'acquérir 20 hélicoptères pour effectuer des pulvérisations aériennes contre les criquets pèlerins, afin d'arrêter leur progression avant qu'ils n'atteignent les principaux centres de production agricole du pays.
"Nous essayons également d'acheter davantage de véhicules de contrôle au sol, ainsi que des combinaisons de protection, des GPS et du matériel de communication radio pour les opérations de contrôle au sol", a-t-il ajouté.
"Nous estimons que nous aurons encore besoin de près de 100 000 litres de produits chimiques en tous genre pour soutenir cette campagne", a-t-il souligné.
Le gouvernement a en outre conclu un partenariat avec la FAO pour recruter une équipe d'experts, qui sera chargée au cours des trois prochaines semaines d'évaluer la situation avec précision.
