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Pas de généralisation des discriminations antichinoises face au coronavirus

French.china.org.cn | Mis à jour le 27. 02. 2020 | Mots clés : coronavirus

Alors que le nouveau coronavirus se propage à travers le monde, des discriminations à l’encontre des Chinois ont eu lieu dans certains pays, mais ces incidents ne représentent pas une tendance générale, notent les officiels et les experts chinois, qui appellent néanmoins à une compréhension raisonnable de l’épidémie.

Alors que la Chine semble sur le point d’enrayer le coronavirus, celui-ci est apparu en force au Japon, en Corée du Sud, en Italie et en Iran au cours de ces derniers jours.

 

Certains Chinois à l’étranger ont exprimé leur mécontentement face à l’augmentation des discriminations et certains médias ont exagéré le fait qu’une atmosphère antichinoise « engouffrait » certains pays à la suite du coronavirus. Toutefois, le journal chinois Global Times affirme que les discriminations contre les Chinois pendant cette épidémie de coronavirus restent des cas isolés et ne représentent pas une tendance générale au sein de la société.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu les efforts et les accomplissements de la Chine dans la lutte contre l’épidémie et le nombre décroissant de nouveaux cas indique que l’épidémie est désormais sous contrôle en Chine.

« Tous les pays devraient prendre conscience du risque potentiel de propagation du nouveau coronavirus au niveau mondial et s’unir à la Chine pour le combattre », estime Li Haidong, un enseignant à l’Université des affaires étrangères de Chine. Certains rapports exagérés des médias occidentaux ont engendré de la panique et certaines forces antichinoises dans les pays occidentaux utilisent l’épidémie pour marginaliser la Chine et inciter la population à discriminer les Chinois, explique-t-il.

Jusqu’à présent, l’Allemagne recense 16 cas confirmés de nouveau coronavirus sur son territoire. 

Sur un groupe WeChat regroupant 200 Chinois de l’étranger, « Anne » raconte que sa fille refuse d’aller au jardin d’enfants, car elle est victime de profilage racial et n’a pas d’amis à l’école. « Tim », un autre membre du groupe, raconte qu’il était dehors avec son chien, lorsqu’un adolescent à vélo venant dans sa direction l’a repéré. Le garçon s’est vite arrêté et couvert le nez et la bouche. Lorsque Tim est allé le voir pour lui demander pourquoi il faisait cela, le garçon a répondu qu’il « ne voulait pas être infecté ». « Je suis Chinois, mais cela ne veut pas dire que je suis un virus ! », s’est énervé Tim. Certains étudiants chinois ont même été expulsés par leurs propriétaires allemands par peur d’une contamination par le virus.

 

En Italie, une vidéo a été largement partagée sur Internet, sur laquelle on peut voir Francesco Facchinetti, un célèbre DJ italien, arrêter deux jeunes en train d’insulter un « vieillard chinois » dans un supermarché de Mariano, une ville dans le nord de l’Italie. Apercevant deux garçons en train de frapper un vieil homme, Facchinetti s’est interposé et a giflé de colère les assaillants. « Je viens tout juste d’être le témoin de la scène la plus sordide de ma vie : deux garçons qui s’en prennent à un vieux Chinois », écrit-il sur son compte Twitter. Dans la vidéo postée sur Twitter, le vieil homme crie pourtant en italien qu’il est philippin, pas chinois...

L’Italie a enregistré un total de 322 cas confirmé et 10 décès, le bilan le plus lourd en Europe, et au moins 11 villes ont été placées en isolement.

Un officiel de l’ambassade de Chine au Japon a annoncé que l’ambassade n’avait pas recensé d’insultes ou de discriminations contre les Chinois au Japon, où la société est en général bien disposée envers la Chine. Depuis le début de l’épidémie, le Japon a pris l’initiative de donner une quantité importante de matériel de protection à la Chine et le gouvernement et le secteur privé soutiennent pleinement la Chine dans sa lutte contre l’épidémie de nouveau coronavirus. 

L’ambassade de Chine en Italie a fait état de discriminations contre des ressortissants chinois et émis des instructions. « Nous travaillons actuellement avec les autorités locales pour préserver les intérêts des ressortissants chinois », a déclaré Gong Qing, un responsable au sein du Département de la communication de l’ambassade. 

« La discrimination n’est pas une tendance générale au sein de la population italienne, [mais] découle de la panique. Lors d’une épidémie, la confiance et la raison sont des points essentiels. Je suis sûr que le pouvoir exécutif fera des efforts pour préserver les droits légaux de la communauté chinoise », a souligné l’ambassadeur de Chine en Italie, Li Junhua, lors d’une interview diffusée le 20 février sur la chaîne italienne RAI 3.

 

 

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Source:french.china.org.cn