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L’Europe s’efforce de contenir l’épidémie

French.china.org.cn | Mis à jour le 26. 02. 2020 | Mots clés : épidémie,coronavirus


L’Italie fait l’objet de toutes les attentions, alors que les points de contrôle dans les villes sous quarantaine mettent en lumière les risques.

Avec la possibilité d’une propagation plus large du nouveau coronavirus au niveau mondial, les responsables européens s’efforcent de limiter la propagation de l’épidémie, qui fait peser de nouvelles menaces au-delà de son épicentre.

L’Italie tente de contenir le pire foyer du virus en Europe, avec plus de 280 cas confirmés et 7 personnes déjà décédées mardi. La plupart des personnes touchées se trouvent dans les régions septentrionales de Lombardie (qui inclut la capitale financière Milan) et de Vénétie.

Cette apparition soudaine de la maladie au cours du week-end dernier a sonné l’alarme à Milan, qui a enregistré une baisse notable de fréquentation des places publiques. Les supermarchés ont également été pris d’assaut par la population voulant stocker des produits de première nécessité.

La cathédrale de Milan a été fermée aux visiteurs et le carnaval de Venise, l’une des plus grandes attractions au monde, a été arrêté avant son terme pour la première depuis plusieurs décennies. Des points de contrôle policiers ont été placées autour d’une dizaine de villes du Nord en quarantaine, alors que l’inquiétude va croissante à travers le continent. Par ailleurs, les prochains matchs du Championnat d’Italie de football et de la Ligue Europa seront disputés à huis clos.

En plus de l’Italie, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France, l’Espagne, la Belgique, la Suède et la Finlande ont rapporté des cas confirmés d’infection au nouveau coronavirus.

Mardi, les autorités britanniques ont recommandé à leurs citoyens s’étant rendus dans le nord de l’Italie de s’imposer d’eux-mêmes un isolement en cas de symptômes s’apparentant à ceux de la grippe. L’Autriche a décidé d’arrêter temporairement le trafic ferroviaire transfrontalier avec l’Italie. La Slovénie et la Croatie, des destinations populaires pour les Italiens, ont organisé des réunions de crise.

Même si le virus a pour l’instant été largement confiné au nord de l’Italie, certains signes laissent penser qu’il pourrait s’étendre.

Les autorités de la ville sicilienne de Palerme ont déclaré mardi qu’un touriste originaire de Bergame en Lombardie avait été testé positif au virus et placé en quarantaine dans l’attente de tests complémentaires.

« Ces développements rapides au cours du week-end ont montré la vitesse à laquelle la situation peut changer. [...] Nous devons bien sûr prendre cette situation très au sérieux, mais nous ne devons pas céder à la panique, ni à la désinformation », a déclaré Stella Kyriakides, la commissaire européenne à la Santé et à la Politique des consommateurs.

Dans une interview donnée mardi, la ministre adjointe italienne de l’Economie, Laura Castelli, a fait savoir que son pays demanderait peut-être à l’Union européenne de lui laisser plus de liberté dans son budget, celui-ci s’efforçant de limiter l’impact de l’épidémie sur une économie déjà au bord de la récession.

La veille, le Premier ministre italien Giuseppe Conte avait averti que les retombées de l’épidémie, concentrée jusqu’à présent dans les places fortes de l’économie italienne, pourraient être « très fortes ».

Soutien de l’UE

Lundi, l’Union européenne a annoncé qu’elle dépenserait 232 millions d’euros pour s’efforcer d’enrayer la propagation du virus.

En annonçant l’allocation de ces fonds, la Commission européenne a souligné qu’elle travaillait «24 heures sur 24 » pour soutenir les Etats-membres dans leur lutte pour empêcher l’épidémie de devenir une pandémie.

Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a indiqué que cet argent permettrait de stimuler la préparation, la prévention et l’endiguement du virus: « Alors que le nombre de cas continue d’augmenter, la santé publique est la première des priorités. […] Que ce soit le renforcement de l’état de préparation en Europe, en Chine ou ailleurs, la communauté internationale doit travailler ensemble [et] l’Europe est là pour jouer un rôle clé. »

Dans le même temps, une équipe d’experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (CEPCM) est arrivée en Italie pour soutenir les autorités face à l’épidémie, a annoncé lundi soir l’OMS, qui note que les pays à travers la région européenne doivent continuer à se préparer et à répondre aux cas d’infections par le virus.


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Source:french.china.org.cn