Des experts de l'OMS arrivent en Chine pour participer aux efforts de lutte conte l’épidémie

Par : Sofia |  Mots clés : experts,OMS,Chine,épidémie
French.china.org.cn | Mis à jour le 11-02-2020

Une équipe d’experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est arrivée lundi à Beijing sur fond de l’épidémie de pneumonie à nouveau coronavirus, a annoncé lundi un porte-parole de la Commission nationale chinoise de la santé.

Ils se joindront à des experts chinois pour mener des échanges approfondis sur la situation ainsi que sur la prévention et le contrôle de l’épidémie, a déclaré le porte-parole de la commission, Mi Feng.

Ils proposeront également à la Chine et aux autres pays touchés de travailler ensemble à la prévention et au contrôle de l’épidémie, a fait savoir M. Mi.

« Nous invitons des experts de tous les pays, y compris des États-Unis, à participer à l'équipe d'experts. Nous pensons qu'après consultation et communication, nous pourrons prendre les dispositions appropriées pour l'équipe conjointe en Chine », a-t-il déclaré.

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang, a indiqué lundi que la Chine communiquait et renforçait la coopération avec l'OMS et la communauté internationale de manière ouverte, transparente et responsable, ajoutant qu’elle travaillait avec eux pour garantir la sécurité de la santé publique mondiale et régionale.

Avant d'envoyer l'équipe en Chine, l'OMS a averti que « les trolls et les théories du complot » sapaient la réponse au nouveau coronavirus.

Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré aux journalistes que la désinformation « rendait encore plus difficile le travail de nos héroïques travailleurs ».

Selon lui, la désinformation sur la pneumonie à nouveau coronavirus « cause de la confusion et propage la peur au grand public ».

« Je voudrais également parler brièvement de l'importance des faits, pas de la peur », a ajouté M. Tedros. « Les gens doivent avoir accès à des informations précises pour se protéger et protéger les autres ».

Les fausses théories répandues comprennent des affirmations selon lesquelles des agences de renseignement ou des sociétés pharmaceutiques sont derrière le nouveau coronavirus.

Il y a également eu une vidéo d'une femme qui mange de la soupe de chauve-souris - y compris des allégations selon lesquelles les chauves-souris sont liées à la propagation du virus - et d’autres allégations prétendant que le virus est lié aux serpents.

Des rapports ont avancé que le clip de « soupe de chauve-souris » avait été filmé à Wuhan, l'épicentre du nouveau coronavirus, lorsque l'épidémie a été signalée pour la première fois. La femme présente dans la vidéo a cependant révélé que cette dernière avait été réalisée en 2016 à Palau, dans l'ouest de l'océan Pacifique.

Une étude scientifique publiée le mois dernier et maintenant largement discréditée avait lié le nouveau coronavirus aux serpents - ce qui a fait la une des journaux mondiaux la surnommant « grippe du serpent ».

« A l'OMS, nous ne luttons pas seulement contre le virus, nous luttons également contre les trolls et les théories du complot qui sapent notre réponse », a ajouté M. Tedros.

« Comme le dit aujourd'hui un titre du Guardian (journal), “La désinformation sur le coronavirus pourrait être la chose la plus contagieuse” ».

M. Tedros a cité un article publié dans la section d'opinion du Guardian dans lequel l'épidémiologiste Adam Kucharski soutient que la meilleure façon de lutter contre de tels mensonges en ligne est de « les traiter comme un virus réel ».

M. Kucharski y évoque l'article scientifique discrédité, qui spéculait que le nouveau virus avait des caractéristiques génétiques qui impliquaient les serpents comme source.

Il a noté que « des généticiens de premier plan ont rapidement souligné que les résultats n'étaient pas convaincants et que les chauves-souris étaient toujours les suspects les plus probables ».

« Il est essentiel de garantir au public la meilleure information sanitaire possible lors d'une épidémie », a déclaré M. Kucharski. « Au mieux, la désinformation peut détourner l'attention des messages importants. Au pire, elle peut conduire à un comportement qui amplifie la transmission de la maladie. La nouveauté du coronavirus rend le défi encore plus grand, car la spéculation virale peut facilement submerger les informations limitées dont nous disposons ».

Source:french.china.org.cn
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