Le gouvernement libyen d'union nationale (GNA) soutenu par l'ONU a accusé lundi sa rivale l'Armée nationale libyenne (ANL), basée dans l'est du pays, "d'intransigeance", en raison du refus de cette dernière d'accepter une proposition de cessez-le-feu lors des pourparlers de la "Commission militaire mixte libyenne 5+5" à Genève.
"Le comité a négocié avec la mission de l'ONU au sujet d'un cessez-le-feu dans toute la Libye, du désengagement des forces, du retour des personnes déplacées et de la fin des bains de sang entre les Libyens", a déclaré le général Ahmad Abu-Shahma, chef du comité militaire du GNA, dans un communiqué.
"Toutefois, elle (la proposition) n'a finalement pas été approuvée en raison de l'intransigeance et du rejet de l'autre partie qui a refusé de se retirer des zones résidentielles où ont lieu des affrontements. Ainsi, nous ne l'avons pas approuvée ni signée", selon le communiqué.
Le premier cycle des pourparlers de la "Commission militaire mixte libyenne 5+5" à Genève a pris fin samedi.
La commission a été mise en place lors de la récente conférence de Berlin sur la Libye. Cinq représentants militaires de chacune des parties rivales libyennes ont été choisis pour négocier un cessez-le-feu et parvenir à un règlement politique global en Libye.
Selon la Mission de soutien des Nations Unies en Libye (MANUL), la Commission constitue l'un des trois volets intra-libyens organisés par la mission onusienne, avec les volets économique et politique.
L'ANL mène une campagne militaire depuis avril 2019 à Tripoli et dans ses environs, tentant de reprendre la capitale au gouvernement soutenu par l'ONU.
Les affrontements ont tué et blessé des milliers de personnes et forcé plus de 150.000 civils à fuir leur foyer.
Les parties belligérantes s'étaient convenues de mettre en œuvre un cessez-le-feu le 12 janvier, mais se sont accusées ensuite mutuellement d'avoir violé la trêve.
