L'Union africaine (UE) a appelé lundi à mettre fin à l'ingérence extérieure et à l'application de l'embargo sur les armes imposé par les Nations unies à la Libye ravagée par la guerre.
"L'Union africaine s'efforce de faire cesser les hostilités. Pour y parvenir, il faut mettre fin aux ingérences extérieures et appliquer l'embargo sur les armes imposé par l'ONU", a déclaré Smail Chergui, commissaire de l'Union africaine pour la paix et la sécurité, en marge de la 33e session ordinaire de l'Assemblée des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE en dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba.
"Nous voulons que la cessation des hostilités soit respectée. Nous voulons que l'embargo de l'ONU soit également strictement respecté", a-t-il dit. "Nous voulons voir la cessation immédiate de toutes les interventions et interférences extérieures dans les affaires libyennes".
"Nous voulons nous joindre à l'ONU dans une mission d'évaluation ... pour évaluer ce qui est nécessaire pour superviser la cessation des hostilités", a poursuivi M. Chergui. "Nous voulons faire partie du déploiement de la mission d'observation à Tripoli et ailleurs dans le pays".
La résolution de la crise en Libye est cruciale, car la guerre civile dans le pays d'Afrique du Nord a eu un effet d'entraînement sur la région du Sahel et même le bassin du lac Tchad, avec la prolifération du trafic d'armes et des groupes terroristes, a souligné le commissaire de l'UE.
L'UE salue ainsi la récente déclaration de Berlin sur le conflit libyen comme première étape pour résoudre la crise en Libye, a-t-il indiqué.
L'insécurité et le chaos sévissent en Libye depuis la chute de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011.
Le conflit libyen s'est intensifié en 2014, divisant le pouvoir entre deux gouvernements rivaux : le gouvernement d'union nationale soutenu par l'ONU dans la capitale Tripoli, et un gouvernement dans la ville de Tobrouk au nord-est, allié à l'Armée nationale libyenne autoproclamée dirigée par Khalifa Haftar. F
