Le chef du gouvernement désigné, Elyes Fakhfakh, a dévoilé vendredi, lors d'une conférence de presse, les principaux axes des programmes du gouvernement qu'il est en train de former, tout en affirmant avoir déjà convoqué 10 partis politiques impliqués directement dans les pourparlers, soit une ceinture politique d'environ 160 sièges au parlement.
"Il s'agit d'une stratégie à moyen terme basée sur sept axes", a déclaré M. Fakhfakh aux médias locaux et étrangers lors d'une conférence de presse, la deuxième depuis sa désignation, le 21 janvier, par le président Kaïs Saïed.
A cet égard, il a cité notamment la restructuration et la numérisation des institutions publiques via le renforcement des ressources locales et l'ancrage de la décentralisation administrative, la réforme de l'éducation et du système de santé d'ici 2040, la modernisation de l'agriculture, la transition énergétique ainsi que la conquête économique et financière de l'Afrique.
M. Fakhfakh a, également, souligné la nécessité de mettre en place un nouveau plan de développement devant être fondé sur l'investissement et la création de richesses.
"Les investissements stratégiques à réaliser dans différents domaines devraient garantir la transition économique et sociale, selon une approche participative", a indiqué M. Fakhfakh, ajoutant que le plan de développement actuel "devait être revu car il avait fait ses preuves".
Pour lui, "l'Afrique est un marché à conquérir "car, de plus en plus, c'est un continent en pleine croissance (...) l'Afrique offre de grandes opportunités aux investisseurs tunisiens", a-t-il assuré, citant des secteurs prometteurs comme l'énergie, les transports et le secteur bancaire.
Le chef du gouvernement tunisien désigné a révélé que la composition gouvernementale proposée serait probablement annoncée la semaine prochaine.
M. Fakhfakh a ajouté que "la formation d'un gouvernement n'était pas un objectif en lui-même mais plutôt de construire une nouvelle Tunisie, qui répond aux aspirations et aux attentes de son peuple ".
A compter du 21 janvier, date de sa désignation, M. Fakhfakh devait former son gouvernement dans un délai d'un mois conformément à la Constitution du pays. Le gouvernement proposé devrait ensuite être soumis au vote de confiance à l'Assemblée des représentants du peuple, où une majorité absolue de 109 voix favorables sur les 217 possibles serait requise.
