"L'ONU reste profondément préoccupée par la sécurité de plus de 4 millions de civils dans le nord-ouest de la Syrie, dont plus de la moitié sont déplacés à l'intérieur du pays, à la suite d'informations faisant état de frappes aériennes et de bombardements en cours pendant le week-end", a déclaré lundi Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, lors du point de presse quotidien.
"Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme rapporte que plus de 1.500 civils, dont plus de 430 enfants et 290 femmes, ont été tués dans le nord-ouest de la Syrie depuis le début des escalades militaires en avril", a-t-il précisé.
"Depuis le 1er décembre, environ 389.000 personnes ont été déplacées. Il s'agit d'une augmentation de plus de 30.000 depuis la semaine dernière. La grande majorité, soit environ 80% des personnes déplacées, sont des femmes et des enfants", a ajouté M. Dujarric.
Ce dernier développement aggrave une situation humanitaire déjà désastreuse sur le terrain à Idleb, où plus de 400.000 personnes ont été déplacées entre fin avril et fin août, dont beaucoup à plusieurs reprises, a-t-il ajouté.
"Nous continuons d'appeler à la cessation des hostilités et exhortons toutes les parties, ainsi que ceux qui ont une influence sur elles, à assurer la protection des civils et des infrastructures civiles, conformément à leurs obligations en vertu du droit international humanitaire", a-t-il noté.
