La première édition du Mois de l'histoire des Noirs (Black History Month), visant à célébrer les Africains, les descendants d'Africains et la diaspora africaine, se déroula du 1er au 29 février prochains à Abomey Calavi, ville située à une vingtaine de kilomètres au nord de Cotonou, la capitale économique du Bénin, a-t-on appris dimanche soir auprès des organisateurs de l'événement.
Placée sous le thème "Apport du continent africain et des Afro-descendants dans l'économie mondiale", cette commémoration du Mois de l'histoire des Noirs vise également à susciter des échanges fructueux et constructifs, mais aussi à mettre en perspective le développement du continent africain.
Pour le responsable béninois de cet événement, Charles Dossou Ligan, il s'agit d'une fête de l'histoire des peuples et des cultures autochtones d'essence africaine, qui marque le début d'une nouvelle ère pour le ressourcement des descendants d'Africains, et leur retour aux origines en vue d'un dialogue franc et productif pouvant aboutir à des perspectives d'intégration ou de collaboration structurées.
"En se serrant les coudes, Africains et Afro-descendants pourraient, dans une synergie d'action, lier un partenariat durable au bonheur de tous", a-t-il estimé.
Pour sa part, la Coordonnatrice générale du "Black History Month Africa", Mélina Seymour, pense que la célébration du Mois de l'histoire des Noirs officialisé aux Etats-Unis, au Canada et au Royaume-Uni est appelée à l'être également dans tous les pays d'Afrique.
"Le moment nous semble propice pour que chaque fille et chaque fils de l'Afrique vive pleinement et sereinement leur africanité, cet héritage bafoué, laissé en friche, voire ignoré. Je considère pour ma part que l'heure est à la construction, et à la cicatrisation de nos blessures par nos propres anticorps", a-t-elle fait observer.
